« Je n’aime que la nouveauté extrême ou des choses du passé. » (Berthe Morisot)

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Femme « rebelle » dotée d’un solide caractère et d’un immense talent, Berthe Marie Pauline Morisot (née le 14 janvier 1841 à Bourges et morte le 2 mars 1895 à Paris) est une peintre française, membre fondateur et doyenne du mouvement d’avant-garde que fut l’impressionnisme, composé notamment de son beau-frère Édouard Manet, d’Edgar Degas, d’Alfred Sisley, de Camille Pissarro, de Pierre-Auguste Renoir et de Claude Monet [1].

Jean-Dominique Rey, écrivain et critique d’art, qui écrit que « son œuvre, intacte et sans une ride, s’affirme aujourd’hui comme l’une des plus hautes de son temps et révèle qu’elle fut souvent en avance et sut ouvrir la peinture à des voies nouvelles », lui consacre chez Flammarion à Paris une remarquable monographie bellement imagée de 209 illustrations et sobrement intitulée Berthe Morisot, dans laquelle il pose un regard sensible sur « la belle peintre » [2] et réunit une anthologie commentée de grandes plumes de l’époque, Edmond About, Émile Zola, Stéphane Mallarmé, Camille Mauclair,  Félix Fénéon, Joris-Karl Huysmans, Guillaume Apollinaire, Henri de Régnier ou Paul Valéry, qui reconnurent très tôt ses dons artistiques exceptionnels ou se penchèrent avec admiration sur ses toiles.

Dans la préface, Sylvie Patry, directrice générale-de la fondation Barnes (Philadelphie) après dix ans passés au musée d’Orsay, confronte son œuvre à celles de ses pairs, et met en lumière la modernité et l’originalité de ce « peintre singulièrement peintre ».

On doit à cette artiste d’exception de très nombreuses œuvres majeures, comme Vue du petit port de Lorient (1869), Le Berceau (1872), La Chasse aux Papillons (1874), Eugène Manet à l’île de Wight (1875), Femme en noir ou Avant le théâtre (1875-76), Bords de Seine (1883), Julie avec sa poupée (1884), Autoportrait (1885), Jeune fille en jersey bleu (1886), Julie avec un chat (1887), La Cueillette des oranges 1889), Le Cerisier (1891), La Coiffure (1894)…

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Berthe Morisot, Le Berceau,

huile sur toile, 56 × 46 cm, 1872, Musée d’Orsay.

De pures merveilles !

PÉTRONE

Berthe Morisot par Jean-Dominique Rey, préface de Sylvie Patry, Paris, Éditions Flammarion, septembre 2016, 224 pp. en quadrichromie au format 21,8 x 27,8 cm sous couverture cartonnée et jaquette en couleurs, 25 € (prix France)

[1] https://fr.wikipedia.org/wiki/Berthe_Morisot

[2] C’est le titre d’un de ses chapitres.

Date de publication
jeudi 13 octobre 2016
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