« Tout à fait dignes du panier de Madame de Sévigné… » (Georges Brassens)

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Marie de Rabutin-Chantal, marquise de Sévigné, plus connue sous le nom de Madame de Sévigné, est une épistolière française, née le 5 février 1626 à Paris et morte le 17 avril 1696 au château de Grignan (Drôme).

Orpheline de père à l’âge d’un an, celui-ci ayant été tué au siège de La Rochelle, elle perd aussi sa mère, Marie de Coulanges (1603-1633), six ans plus tard.

Elle vit néanmoins une jeunesse choyée et heureuse, d’abord chez son grand-père, Philippe de Coulanges, puis, après sa mort en 1636, chez le fils aîné de celui-ci, Philippe de Coulanges.

Le 4 août 1644, elle épouse Henri de Sévigné (1623-1651), mais devient veuve à vingt-cinq ans, le 5 février 1651, quand son époux est tué lors d’un duel.

Le couple a deux enfants :

– Françoise-Marguerite (1646-1705) qui épousera en 1669 François Adhémar de Monteil de Grignan, nommé lieutenant-général de Provence l’année suivante ; la nouvelle comtesse de Grignan le rejoint une année plus tard. Le couple résidera au château de Grignan pendant presque quarante ans.

– Charles (1648-1713), qui restera sans postérité.

La correspondance de Madame de Sévigné avec sa fille s’effectua à peu près pendant vingt-cinq ans au rythme de deux ou trois lettres par semaine. S’y ajoutèrent de nombreuses missives à sa famille et à ses amis [1].

Madame de Sévigné est devenue un grand écrivain presque sans le vouloir et sans le savoir. Ses lettres sont nées de sa conversation, vive, enjouée, dont elle a su conserver, à l’intention de ses correspondants, le badinage, l’intelligence et la spontanéité.

Nouvellement sélectionnées et commentées par Nathalie Freidel, des Lettres choisies de Madame de Sévigné ont été publiées récemment chez Gallimard à Paris dans la collection « Folio classique »

Écoutons ce qu’en dit l’éditrice :

« De même que deux vers de Racine suffisent à reconnaître la main du maître, deux lignes de Sévigné signalent immédiatement le style, le savoir-faire, la langue inimitables de l’épistolière.

Encline au libertinage intellectuel, réfractaire à l’endoctrinement, Madame de Sévigné est le pur produit de la société du loisir lettré. (…)

Par le détour du pastiche, de l’ironie et de l’humour, elle dresse un portrait de soi parmi les plus vivants, les plus audacieux et les plus émouvants de son siècle. Mais les lettres consacrées aux opérations militaires, à la révolte de la Bretagne, à l’exil des rois d’Angleterre ainsi que l’intérêt porté à la politique familiale des Grignan en Provence dévoilent aussi un engagement sur un terrain où les femmes étaient loin d’être les bienvenues.

Par son rayonnement – de la vie mondaine à la sphère politique en passant par l’intime – et son ton unique, Madame de Sévigné fait souffler un vent de liberté dans le classicisme français. »

Avec quel style et quel panache !

PÉTRONE

Lettres choisies de Madame de Sévigné, édition et annotations par Nathalie Freidel, Paris, Éditions Gallimard, collection « Folio classique », novembre 2016, 744 pp. en noir et blanc au format 10,8 x 17,8 cm sous couverture brochée en couleurs, 9,80 € (prix France)

 

[1] Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Madame_de_S%C3%A9vign%C3%A9

Date de publication
mercredi 18 janvier 2017
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