Toujours disponible, l’amusant petit essai historico-culinaire de Jacques Kermoal et Martine Bartolomei intitulé « La Mafia se met à table » décrit par le menu dix repas – dont les recettes sont fournies dans le livre – offerts par les membres de l’Honorable Société entre 1860 (le « banquet de Messine » en l’honneur de Garibaldi pour le remercier de leur avoir, à son insu, offert la Sicile…) et 1982 (le « dîner d’état-major » à Syracuse), dont certains se clôturèrent par le massacre des invités.
La « Petite histoire des mots d’esprit célèbres » commente 600 citations diverses et dit tout de phrases immortelles …
« Eugénia n’a pas de tête et cela lui convient très bien. Au moins, elle n’a pas la tête des autres, elle n’a pas l’air de famille. Eugénia est libre et sa tête, la tête qu’elle n’a pas, roule sa bosse où elle veut. »
Homme d’esprit s’il en est, styliste de haut vol et intellectuel engagé dans la lutte contre l’intolérance, François-Marie Arouet, dit Voltaire, né le 21 novembre 1694 à Paris où il est mort le 30 mai 1778, a fréquemment recouru à l’humour pour mener ses combats. Pour lui, l’ironie a en effet une vertu pédagogique permettant de démontrer les dangers du fanatisme ainsi que l’absurdité des croyances nées de l’obscurantisme et de la dictature des religions.
Fruit du travail d’une vie de collectionneur, les « Perles parlementaires » de Paul Quimper, dont la 4e édition vient de paraître aux Éditions Horay à Paris (elles intègrent des bourdes proférées en France), demeurent d’une belle actualité, tant l’éloquence des politiciens continue de laisser à désirer.
Dans « Le Guide des emmerdeurs, des cons et des importuns », paru aux Éditions Tut-tut à Paris, Stéphane Rose – co-créateur des Gérard qui couronnent chaque année les plus mauvais animateurs et les pires émissions de télévision – dresse l’inventaire des casse-pieds les plus fréquents et fournit le mode d’emploi pour les neutraliser rapidement.
Mélange de lingala, de kikongo, d’argot et de français, le parler kinois (recensé par Roger Mazanza aux Éditions Le Cri) constitue un beau modèle de joliesse et de créativité…
Diariste plus talentueux – et plus venimeux – que les frères Goncourt ainsi que le montre le choix de pages de son « Journal littéraire » qui vient de reparaître en poche chez Gallimard dans la collection « Folio » (l’édition princeps, réalisée sous la direction du grand Pascal Pia, date de 1969), le romancier, chroniqueur littéraire et critique dramatique Paul Léautaud (1872-1956) fut durant trente-trois ans secrétaire général du « Mercure de France », sans doute la revue littéraire parisienne la plus prestigieuse de l’entre-deux-guerres.
Les copies d’élèves recèlent, tous les enseignants le savent, de petits bijoux d’ignorance et d’incompréhension relevant parfois du surréalisme le plus pur.