Le service public est tombé bien bas, on le savait déjà par le biais des accidents du chemin de fer, du piteux état des routes (que l’on reproche à Lutgen plutôt qu’à Daerden), des vols de courrier non assuré à la Poste, du fonctionne-à-rien de la RTBF… mais là, il faut l’avouer, on atteint des sommets.
Robin Ramaekers, un journaliste de la VRT ou plutôt un imbécile en vadrouille en Haïti, a cru bon (pour l’audimat ou pour son aura personnelle) d’ajouter à la misère sanitaire qu’il dénonce dans son reportage des bruits de fusil de chasse. Malheureusement pour lui, le pot-aux-roses a été découvert, mais au lieu d’être renvoyé pour faute grave, le fonctionnaire a été mis à pied et muté dans un service administratif (prouvant par là l’efficacité du code déontologique de la VRT). Ou peut-être s’agit-il d’une technique journalistique qui consiste, pour mieux faire comprendre les choses au vulgum pecus (en Flandre, on parle de plus en plus le latin), à remplacer les jets de pierres par des coups de feu, les Wallons par des profiteurs et les vessies par des lanternes…
Finalement, cette pratique n’est-elle pas justifiée ? Il faut dire que le Flamand est tellement persécuté par les Francophones, que même en Haïti on tire à vue !
ELIOGABALE