Afin d’éviter à certains imbéciles tout heureux d’être nés finalement nulle part de se gonfler d’orgueil à la simple évocation du Vlaamse Leeuw ou de la qualité des armes de la Fabrique Nationale de Herstal, Les Éditions Modulaires Européennes à Fernelmont ont fait paraître avec un bel à-propos un OVNI historique intitulé « La Belgique n’existe pas, je le sais, j’y habite ».
Le 3 février dernier, le comédien flamand Jan Decleir, un « Bekende Vlaming », a envoyé balader Jan Peumans, le douteux président N-VA du parlement flamand qui voulait lui remettre une breloque, en prononçant ces mots d’une belle virilité : « Pas question que j’accepte une médaille de ce type ! ».
En faisant paraître l’essai de l’économiste wallon Michel Quévit intitulé Flandre-Wallonie quelle solidarité ?, les Éditions Couleur livres à Charleroi ont jeté naguère un joyeux pavé dans la mare –et sur la tronche des flamingants.
Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, une petite commune belge des Cantons de l’Est constitua de 1816 à 1919 un État indépendant de 3,5 km², le Moresnet neutre, disposant d’un « gouvernement », d’une monnaie, d’un drapeau, de timbres-postes (pendant deux semaines, du 5 au 19 octobre 1886) et d’une langue nationale… l’espéranto.