Quand les loups se dévorent entre eux…


Sur leur site « Droite(s) extrême(s) », dans un article intitulé Riffifi à “Rivarol” : “Marine Le Pen est un démon” déclare son directeur, les journalistes du quotidien parisien Le Monde Abel Mestre et Caroline Monnot font état des dissensions qui ont éclaté au grand jour au sein de la hiérarchie du plus ancien des journaux d’extrême droite français.

Car le torchon brûle désormais entre Jérôme Bourbon, le directeur de la publication, un intégriste catholique et révisionniste, et le président de l’Association des Amis de Rivarol, l’avocat Éric Delcroix, son vice-président, l’historien Ghislain de Diesbach, son trésorier, le journaliste Jean-Paul Angellelli et l’ancienne directrice du journal, Camille-Marie Galic, qui ont décidé tous les quatre de démissionner pour protester publiquement suite aux attaques virulentes de Jérôme Bourbon à l’endroit de Marine Le Pen, candidate à la succession de son père à la tête du Front national contre Bruno Gollnisch fanatiquement soutenu par Bourbon.

Et les noms d’oiseau de voler, comme le rapportent nos confrères :

« Pour M. Bourbon, “Éric Delcroix est libertin. Il est pour la loi Veil, pour le Pacs. Moi je suis catholique et nationaliste, on ne peut pas s’entendre. C’est un peu la Nouvelle droite libertine, athée, néo-païenne qui se réclame de la philosophie libertine des Lumières. C’est son droit, mais j’avoue que ce n’est pas ma tasse de thé. Il y avait des combats communs comme le révisionnisme, mais ça ne suffit pas.”

J’ai toujours été plus proche de l’aile radicale que de l’aile modérée”, indique encore M. Bourbon qui “assume la crise”. “Je ne suis pas un gamellard”. “Je n’ai pas de parts sociales au journal, on peut m’éliminer si on veut. Je préfère me retrouver au chômage plutôt que d’abdiquer mon idéal.”

Et Jérôme Bourbon qui revendique la virulence de ses écrits estimant que Rivarol est un “journal d’opinion”, renouvelle ses attaques violentes contre Marine Le Pen –qu’il nomme “la Carla Bruni de la droite nationale”, et contre le congrès du FN qu’il qualifie de “succession génétique”. “Marine Le Pen est un démon, c’est l’ennemie absolue à tout point de vue, sur le plan moral, sur le plan politique, sur le plan intellectuel. C’est une catastrophe absolue, je n’ai aucune confiance en elle. C’est une révulsion totale, qui est réciproque d’ailleurs.” Pour lui, les proches de la vice-présidente du FN, sont “une bande de dégénérés”.

Dans son édito du 19 novembre intitulé “Le Pen veut tuer Rivarol”, M. Bourbon réitère ses attaques contre Marine Le Pen et Jean-Marie Le Pen. Le président du FN a, quant à lui, qualifié Jérôme Bourbon de “taliban hystérique”, jeudi 18 novembre sur RFI. »

On se réjouira de constater que le totalitarisme de droite subit le même sort et connaîtra la même fin que celui de gauche : l’implosion et la disparition.

Car si le communisme et le fascisme n’ont pas exactement mené les mêmes combats (encore que…), ils finiront –pour le premier c’est déjà fait– dans les mêmes poubelles de l’Histoire…

PÉTRONE

Date de publication
mercredi 24 novembre 2010
Entrez un mot clef :