Une femme de belles lettres

Connaissez-vous Miss-Tic ? Cette jeune femme est une authentique poétesse des rues parisiennes, dont elle orne les murs de jolis graffitis au pochoir (rien à voir avec les horreurs produites un peu partout dans le monde par des bandes de jeunes puceaux de l’intelligence qui marquent, à la manière des chiens et des chats, leur territoire au moyen de déjections diverses). Elle les complète de petits mots ciselés comme « Peaux cassées », « La terreur est humaine », « Je n’ai de maternelle que la langue », « L’avenir a une excellente mémoire », « Une vie bien fête », « Est-ce que l’homme descend du songe ? » ou « Je joue, oui »…

Autant de traces de son passage dans la Ville Lumière que, Petit Poucet pas sage (elle a collaboré aussi, et excellemment, à « Siné-Hebdo »), elle égrène depuis 1985 comme des petits diamants blancs. Elle expose à partir du 1er décembre prochain à paris XVIIIe, à la Galerie W (44 rue Lepic) et c’est à ne pas rater. Car sa démarche mélodie rappelle parfaitement celle de la « dark girl » qui séduisait Léopold Sedar Senghor : comme lui, elle (dé)montre noir sur blanc que « L’Art nuit à la bêtise »…

PÉTRONE

À la vie à l’amor par Miss-Tic, Paris, Éditions Critères, collection « Opus délits », novembre 2010, 58 pp. en quadrichromie au format 15 x 15 cm sous couverture brochée en couleurs, 9,90 € (prix France)

Exposition : Galerie W, 44 rue Lepic 18, Paris, tous les jours de 10h30 à 20h

Tél. : 00 33 1 42 54 80 24

Site : www.galeriew.com,

Mail : info@galeriew.com

Facebook : galerie w

Date de publication
mercredi 24 novembre 2010
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