« Il n’y a rien de plus difficile à consoler qu’un paysage désolé. » (Pierre Dac)

L’essai de Vincent Pomarède[1] et Gérard de Wallens[2] intitulé Corot – La mémoire du paysage paru en 1996 chez Gallimard dans la collection « Découvertes » ressort ces jours-ci sous une nouvelle couverture.

Ce bel ouvrage est riche de 220 illustrations et il constitue une synthèse remarquable de la vie et de l’œuvre du peintre et graveur français Camille Corot, né le 16 juillet 1796 à Paris où il est mort le 22 février 1875.

Issu d’une famille de commerçants aisés, Corot passa longtemps pour un peintre amateur qui avait tout loisir de voyager non seulement un peu partout en France, mais aussi en Italie, où il résida à trois reprises.

Au cours de ses pérégrinations, il ne cessa de peindre des paysages idylliques, généralement étoffés de petits personnages, selon les règles du paysage classique.

Connu pour sa philanthropie, il est aussi l’un des fondateurs de l’École de Barbizon[3].  

Quatrième de couverture :

« Le vieux bonhomme en blouse qui préparait sur un coin de pelouse son chevalet et ses pinceaux : ainsi s’est forgée la légende de Corot, pratiquant jusqu’à la fin de sa vie l’étude en plein air. C’est vrai, il l’a dit lui-même à ses débuts, Corot n’a qu’un but, c’est de faire des paysages. Mais, passé le travail d’après nature, en Italie, à Fontainebleau, à Ville-d’Avray, en Normandie, vient l’étape du ressouvenir, dans l’atelier. Et c’est là que Corot, donnant une large place à la figure humaine, devient le grand peintre de paysages historiques du XIXe siècle. Là encore, par la recomposition imaginaire de la nature, il crée un univers poétique dont le Souvenir de Mortefontaine est l’image emblématique. »

Souvenir de Mortefontaine (1864).
Huile sur toile, 89 × 65 cm, Paris, musée du Louvre.

Superbe !

PÉTRONE

Corot – La mémoire du paysage par Vincent Pomarède et Gérard de Wallens, Paris, Éditions Gallimard, mars 2021, collection « Découvertes Gallimard », 176 pp. en quadrichromie au format 12,5 x 17,8 cm sous couverture brochée en couleurs, 9,50 € (prix France)


[1] Vincent Pomarède est un conservateur du patrimoine français né le 20 août 1959 à Montpellier. Directeur du département des Peintures du musée du Louvre de 2003 à 2014, il est désormais administrateur général adjoint du musée.

[2] Gérard de Wallens, né le 29 avril 1961 à Uccle, est docteur en histoire de l’art et archéologie de l’université catholique de Louvain et collaborateur scientifique en histoire de l’art dans cette institution depuis 2016. Il a été membre de l’Institut historique belge de Rome (2001-2004), chargé de cours invité à l’université catholique de Louvain (2006-2008) et assistant professeur associé à l’université du Luxembourg (2006-2008). Il est membre associé de l’Académie des sciences morales, des lettres et des arts de Versailles et de l’Île-de-France (2016). Il a publié de nombreux articles sur les peintres belges et sur Camille Corot dans des revues belges, françaises, britanniques et allemandes. Il est aussi commissaire d’exposition.

[3] L’École de Barbizon désigne, de façon informelle, à la fois le centre géographique et spirituel d’une succession de colonies de peintres paysagistes établies autour de Barbizon, et le désir de ceux-ci de travailler « en plein air et d’après nature » dans la forêt de Fontainebleau. Cet élan pictural prend forme à partir des années 1820 et est intimement lié au romantisme français. Parmi les peintres rattachés à cette école, citons Jean-François Millet et Gustave Courbet.

Date de publication
mardi 13 avril 2021
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