C’est entre 1951 et 1954, soit quelques années avant la création de son Michel Vaillant en 1957 que le jeune dessinateur français Jean Graton (il est né en 1923) fit ses armes à Marcinelle en illustrant 148 planches des fameuses « Belles Histoires de l’Oncle Paul » qui, en quatre pages illustrées, faisaient dans le « Journal de Spirou » le récit d’un événement célèbre du passé ou retraçaient les épisodes marquants de la vie de l’un ou l’autre grand personnage d’antan.
À quelques mois du centenaire d’Août-14, dans « Les 100 mots de la Grande Guerre », un essai paru aux PUF dans la fameuse collection « Que sais-je ? », l’historien français André Loez aborde le premier conflit mondial par autant de zooms sur des personnages, des lieux, des concepts, des événements, des batailles, des inventions, des faits sociaux, des conséquences qui en ont constitué la réalité et les prolongements.
Se faisant, dans « Monsieur Optimiste », le greffier de l’histoire de ses parents juifs demeurés à Bruxelles durant l’occupation allemande de 1940-44 et qui connurent quelques déboires par la suite en raison de leurs affinités communistes, Alain Berenboom a réussi un joli tour de force : parler d’un drame inouï avec humour et profondeur sans réveiller les violons des lamentos et des discours convenus.
Inspiré de faits réels, « La Traîtresse », premier roman de Dominique Zachary, par ailleurs auteur de « La patrouille des enfants juifs 0╗, un récit à succès qui fut adapté à la scène et en bandes dessinées, raconte par le menu la descente aux enfers d’une jeune enseignante accusée faussement à la Libération par la rumeur de collaboration avec les Allemands sous l’occupation nazie.
Depuis les recherches fondamentales menées par Robert Paxton dans les années 1970, l’étude de la France pétainiste n’a cessé de s’enrichir.
Les Éditions Dupuis à Marcinelle ont fait paraître récemment le tome 5 de la série de compilations intitulée « Jerry Spring, l’intégrale en noir et blanc » par Jijé…
Les Éditions Les Belles Lettres à Paris ont fait paraître ces jours-ci la traduction française de « Hitler et les professeurs », un essai historique remarquable et inégalé paru en 1946 à New York en yiddish puis en anglais sous la plume de l’éminent linguiste juif Max Weinreich (1894-1969).
Véritable coup de tonnerre, « Le livre de noir de l’occupation israélienne » à paraître en octobre prochain chez Autrement à Paris rassemble, préfacés par le grand historien juif Zeev Sternhell et recueillis par l’ONG Breaking the Silence fondée à Jérusalem en 2004 par des vétérans de Tsahal, 145 témoignages de soldats et d’officiers israéliens relatifs à l’action quotidienne et aux crimes de guerre commis par l’armée de l’État hébreu en Palestine.
Le premier roman du Britannique Andrew D. Miller, « Perce-neige », dont la traduction française a paru en version de poche chez 10-18 à Paris, constitue à sa façon un événement considérable dans le petit monde des portraits de mœurs contemporains mâtinés de suspense inquiétant.