Sous sa couverture un peu provocatrice, « Villa Mauresque », la biographie en forme de graphic novel de l’écrivain anglais Somerset Maugham parue aux Éditions La Table Ronde à Paris sous la plume de François Rivière et agrémentée de (beaux) dessins de Jean-Louis Floc’h constitue une grande réussite tant sur le plan littéraire que technique, en particulier par l’usage habile de la multiplication des points de vue.
Passant, en ce qui concerne « Les Templiers, de la légende à l’histoire », l’historien Michael Haag a produit une étude très fouillée mais parfaitement accessible sur cet ordre religieux et militaire fondé en 1119 sur le Mont du Temple à Jérusalem afin de protéger les pèlerins visitant les lieux saints et de défendre la Terre Sainte.
L’ouvrage intitulé « Rebelles et subversifs de nos régions des Gaulois jusqu’à nos jours », paru à Charleroi chez Couleur livre en 2011 mais toujours disponible, a été rédigé par un groupe d’historiens engagés (comprenez très à gauche) du Nord comme du Sud du pays, placés sous la houlette d’Anne Morelli pour remettre en mémoire quelques-unes des luttes qui agitèrent jadis et naguère notre (petite) terre d’héroïsme.
Se penchant pour les Éditions Hugo Cie à Paris sur « Les grands mensonges de l’Histoire », Patrick Pesnot et Monsieur X se livrent au décapage en règle de 30 dossiers plus ou moins (et plutôt plus que moins) bidouillés par la raison d’État et qui corroborent l’affirmation de Napoléon Ier : « L’Histoire est une suite de mensonges sur lesquels on est d’accord ».
S’étant lancées dans un genre nouveau, le roman culinaire, les Éditions Memory à Tenneville ont fait coup double en publiant « Gestapo et chocolat » de Claude Raucy & Cédric Lamkin et « Prestidigi’ Saveurs » d’Amandine Fairon & Olivier Bauche, deux textes issus de l’association d’un écrivain et d’un maître des fourneaux, complétés des recettes originales faisant partie intégrante de l’intrigue, présentées sous forme de fiches détachables.
Saluons comme il se doit la parution en poche, chez 10/18 à Paris, de la version française de « La merditude des choses », un roman flamboyant pondu – c’est le mot ! – en 2008 par l’écrivain flamand Dimitri Verhulst (né en 1972) et dont l’adaptation cinématographique de Felix Van Groeningen remporta le prix Art & Essai 2009 au Festival de Cannes.
Un volumineux ouvrage intitulé « La Légion étrangère Histoire et dictionnaire » a été publié récemment à Paris, aux Éditions Robert Laffont.
Issue de la KUL comme l’ex-gros qui gouverne désormais Anvers d’une poigne (de garde) de fer, la Flamande Ingrid Baraitre est, pour sa part, une véritable historienne, dont les travaux d’envergure ont porté sur les biographies de George Patton et d’Eleanor Roosevelt.
Les Éditions André Versaille à Bruxelles viennent de faire paraître sous la plume de Frans Lambeau, grand spécialiste de la question, un magnifique et passionnant « Dictionnaire illustré de la bande dessinée belge sous l’Occupation » traitant pour la première fois le sujet de façon exhaustive.