Le texte ci-dessous a paru dans la livraison du 13 avril 2013 de l’édition belge du magazine Marianne :
Saluons comme il se doit la parution en poche, chez 10/18 à Paris, de la version française (l’ouvrage a été traduit en douze langues) de La merditude des choses, un roman flamboyant pondu – c’est le mot ! – en 2008 par l’écrivain flamand Dimitri Verhulst (né en 1972) et dont l’adaptation cinématographique de Felix Van Groeningen remporta le prix Art & Essai 2009 au Festival de Cannes.
L’auteur y raconte, dans un style breughelien et avec des accents qui rappellent ceux du grand Hugo Claus [1], son enfance à Nieuwerkerken près d’Alost.
En voici le pitch : Dimitri vit chez sa grand-mère dans un trou perdu de Flandre, avec son père et ses trois oncles – des soiffards invétérés buvant sa maigre pension et fans furieux de Roy Orbison. Entre deux cuites, des amours sales, une course cycliste nudiste et la ronde des huissiers, le clan des Verhulst ne travaille pas, ou seulement en cas d’extrême nécessité, et vit en parasite, fier de sa nullité. Une certaine forme de bonheur, qui ne convainc pas les services sociaux…
Ni les flamingants parvenus façon (Vlaanderen) Bar(s)t De Wever ?
PÉTRONE
La merditude des choses par Dimitri Verhulst, traduit du néerlandais par Danielle Losman, Paris, Éditions 10/18, février 2013, 215 pp. en noir et blanc au format 11 x 17,8 cm sous couverture souple en quadrichromie, 7,50 € (prix France)