Directeur de recherche au National Security Archive de l’université George Washington, John Prados est unanimement reconnu comme l’un des meilleurs spécialistes de l’histoire diplomatique et militaire américaine. Il est l’auteur d’une quinzaine de livres, dont trois figurent sur les listes du prix Pulitzer et deux ont été traduits en français, « Les Guerres secrètes de la CIA » (aux Éditions du Toucan) et « La Guerre du Viêt Nam », une somme parue aux Éditions Perrin à Paris en 2011 et toujours disponible en librairie.
Déjà connu pour un fameux canular [1], Roland Lécavelé, dit Roland Dorgelès (Amiens,1885-Paris, 1973) s’engage dans l’infanterie en 1914, expérience de l’horreur absolue qu’il met en scène en 1919 dans « Les Croix de bois », un texte magistral couronné du prix Fémina. Ce roman hallucinant, qui raconte la vie – si on peut dire… – dans les tranchées de la Grande Guerre (et qui est le pendant français d’« À l’ouest, rien de nouveau » de l’écrivain allemand Erich-Maria Remarque), n’a pas pris une ride et se doit d’être remis en avant à l’occasion des fêtes commémoratives de 2014, tout comme d’ailleurs les nouvelles du « Cabaret de la Belle Femme » (1919) et le « poème d’épouvante » qu’est « Le Réveil des morts » (1923).
Avec « La Patrouille des Castors, l’intégrale 3 » se poursuit la réédition en fac-similé des aventures des boys scouts qui enthousiasmèrent jadis les lecteurs du « Journal de Spirou », avec quatre aventures palpitantes où l’héroïsme côtoie le partage, l’altruisme, l’ingéniosité et les bons sentiments – ce qui, par les temps qui courent de pleutrerie, de compétition, d’individualisme, de grégarisme et d’égoïsme, dans les bandes dessinées comme dans le monde réel, ne manque vraiment pas de fraîcheur, fût-elle quelque peu naïve…
Après avoir ressorti en 2011 « Les Centurions » de Jean Lartéguy (dont l’édition originale date de 1960), les Presses de la Cité à Paris ont remis « Les Mercenaires » sur le métier (le roman avait paru en 1954 sous le titre Du sang sur les collines), et c’est une bonne nouvelle pour les amateurs de récits pleins de sang, de sueur et de larmes.
Bourré d’illustrations photographiques remarquables et rédigé sous la direction de Bruno Fuligni, l’ouvrage intitulé « Dans les archives inédites des services secrets : un siècle d’histoire et d’espionnage français (1870-1989) », paru aux Éditions de l’Iconoclaste en 2010 , a été réalisé à partir des principaux fonds d’archives du renseignement français.
Auteur de plusieurs romans historiques à succès, dont «0áLe secret de Champollion » et « L’insoumise du Roi-Soleil », l’écrivain français Jean-Michel Riou s’est lancé dans la rédaction de la saga « Versailles, le palais de toutes les promesses », dont le premier opus, « Un jour je serai Roi », vient de sortir en version de poche aux Éditions J’ai Lu à Paris.
Compilant les paroles prononcées au seuil de la mort par des personnages célèbres allant de Jules César à Jimi Hendrix ou par d’illustres inconnus, l’édifiant petit essai de Michel Gaillard intitulé « Ils sont partis avec panache », paru récemment à Paris aux Éditions Points dans la collection « Le goût des mots » dirigée par Philippe Delerm, ouvre d’innombrables petites portes sur l’éternité si pas de l’âme, à tout le moins de l’esprit humain, et donne à voir l’essentiel des choses.
Se penchant, dans un récit grinçant intitulé « Congo », sur la conférence de Berlin qui accorda en novembre 1884 à Léopold II la souveraineté sur le territoire de l’État indépendant du Congo et abordant certaines de ses conséquences, l’écrivain français Éric Vuillard fait à la fois preuve d’un beau talent stylistique et d’une ignorance ingénue des détails…
L’un est un médecin juif originaire de Ratisbonne, l’autre est un colosse africain, ancien soldat des armées de l’empereur de Byzance, les deux sont des escrocs associés pour voler les naïfs peuplant les montagnes du Caucase en cette veille de l’an mil…