Après Diên Biên Phu…

Né le 5 septembre 1920 à Maisons-Alfort, Jean Pierre Lucien Osty, alias Jean Lartéguy, est décédé le 23 février 2011 à l’Hôtel des Invalides à Paris. Il fut, après une brève carrière militaire, auteur de livres, romancier (il publia une cinquantaine d’ouvrages, notamment sur l’Indochine et l’Algérie) et grand reporter pour Paris Match. Il reçut à ce titre le fameux prix Albert Londres en 1955.

Les Éditions des Presses de la Cité à Paris, qui republient ses textes les plus importants à raison d’un titre par an, après Les Centurions (1960), Les Mercenaires (1960) et Les Prétoriens (1961), ont ressorti Le Mal jaune (1962), un ouvrage prenant qui décrit la fin de la présence française en Indochine après les accords de Genève en 1954.

On y marche sur les traces de Jérôme, un journaliste spécialiste de l’Extrême-Orient, et d’autres Français, baroudeurs, militaires, correspondants étrangers, tous marqués par la défaite de Diên Biên Phu, à Hanoï, « ville métisse » qui devient une ville communiste, triste et puritaine à la fois, comme à Saigon qui devient « américaine » et affairiste.

Un beau roman nostalgique – dans la veine du cycle romanesque La Nuit indochinoise de Jean Hougron (1923-2001) couronné en 1953 par le Grand prix du roman de l’Académie française – sur le passé de l’Indochine française, mais lucide quant à son avenir…

PÉTRONE

Le Mal jaune par Jean Lartéguy, Paris, Presses de la Cité, novembre 2014, 414 pp. en noir et blanc au format 14 x 22,5 cm sous couverture brochée en quadrichromie, 21 € (prix France)

Date de publication
jeudi 20 août 2015
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