Un géant littéraire du XXe siècle…

James Arthur Baldwin, né le 2 août 1924 dans le quartier de Harlem à New York et mort le 1er décembre 1987 à Saint-Paul-de-Vence, dans les Alpes-Maritimes, est un écrivain américain, auteur de romans, de poésies, de nouvelles, de pièces de théâtre et d’essais.

Installé à Paris en 1948, il retourne aux États-Unis de 1957 à 1970, où il se rapproche de Medgar Evers, Malcolm X et Martin Luther King. Impliqué dans la lutte pour les droits civiques aux côtés de Sidney Poitier, Nina Simone et Harry Belafonte, il rencontre Robert Francis Kennedy, le frère du Président et ministre de la Justice –, mais sans véritablement convaincre ce dernier de l’urgence à agir en faveur de la communauté noire américaine.

L’œuvre romanesque de James Baldwin est constituée de La Conversion (Go Tell It on the Mountain, 1953), La Chambre de Giovanni (Giovanni’s Room, 1956), Un autre pays (Another Country, 1962), L’homme qui meurt (Tell Me How Long the Train’s Been Gone, 1968), Si Beale Street pouvait parler (If Beale Street Could Talk, 1974) et Harlem Quartet (Just Above My Head, 1979).

Parmi les autres ouvrages qu’il a fait paraître, pointons les pièces de théâtre Le Coin des Amen (The Amen Corner, 1954), Blues for Mister Charlie (1964), les essais Chronique d’un pays natal (Notes of a Native Son, 1955), La prochaine fois, le feu (The Fire Next Time, 1963), Chassés de la lumière (No Name in the Street, 1972) et Meurtres à Atlanta (The Evidence of Things Not Seen, 1985) ainsi que le recueil de nouvelles Face à l’homme blanc (Going to Meet the Man, 1965) et les poèmes de Jimmy’s Blues (1983).

Il a fortement influencé le travail de Jean Genet, Lee Strasberg, Elia Kazan, Robert Cordier, Miles Davis, Joséphine Baker, Allen Ginsberg, Maya Angelou et Toni Morrison.

Il a aussi été élevé au rang de commandeur de la Légion d’honneur par le gouvernement français en 1986.

En 2016, le réalisateur, scénariste, producteur de cinéma et homme politique haïtien Raoul Peck (1953) lui a consacré le film I Am Not Your Negro (Oscar du meilleur documentaire en 2017 et César du meilleur documentaire en 2018), basé sur le manuscrit inachevé de James Baldwin intitulé Remember This House dont l’action se déroule notamment pendant la période des meurtres de Medgar Evers, Malcolm X, et Martin Luther King.

Les Éditions Gallimard ressortent ces-jours-ci dans la collection de poche « Folio » son roman majeur L’homme qui meurt dans lequel affleure sans cesse l’angoisse d’être noir dans une société au bord de la guerre raciale et dont voici le pitch :

« États-Unis, années 1960. Au sommet de sa carrière, l’acteur noir américain Leo Proudhammer est terrassé par une crise cardiaque. Alors qu’il oscille entre la vie et la mort, il se remémore les choix qui l’ont rendu célèbre, mais aussi terriblement vulnérable. De son enfance dans les rues de Harlem à son entrée dans le monde du théâtre, l’existence de Leo est déchirée par le désir et la perte, la honte et la rage : un frère qui disparaît, une liaison avec une femme blanche… »

D’une immense sensibilité et d’une grande finesse d’esprit, voici une œuvre majeure de la littérature américaine !

À l’instar de Manhattan Transfer (1925), de la trilogie U.S.A. (Le 42e Parallèle, 1930, 1919, 1932 et La Grosse Galette, 1936) et de Bilan d’une Nation (1944) par John Dos Passos (Chicago, 1896 – Baltimore, 1970)…

PÉTRONE

L’homme qui meurt par James Baldwin, ouvrage traduit de l’anglais (États-Unis) par Jean Autret, Paris, Éditions Gallimard, collection « Folio », novembre 2019, 561 pp. en noir et blanc au format 11 x 18 cm sous couverture brochée en couleurs, 9,70 € (prix France)

TABLE DES MATIÈRES

Livre I. Le Nègre de la maison

Livre II. Y a-t-il quelqu’un ici ? dit le voyageur

Livre III. Christopher le Noir

Date de publication
mardi 3 mars 2020
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