« Amour Anarchie » (Léo Ferré)

Henry James, né le 15 avril 1843 à New York et mort le 28 février 1916 à Chelsea, est un écrivain américain, naturalisé britannique le 26 juillet 1915.

Figure majeure du réalisme littéraire du XIXsiècle, il est considéré comme un maître de la nouvelle – il en rédigea plus d’une centaine – pour le grand raffinement de son écriture.

On le connaît aussi pour une série de romans importants comme Washington Square (1880), Portrait de femme (1881), Les Bostoniennes (1886), Ce que savait Maisie (1897), Les Ailes de la colombe (1902), Les Ambassadeurs (1903) ou encore La Coupe d’or (1904).

Ses intrigues traitent de relations personnelles et de l’exercice du pouvoir qu’elles impliquent, ainsi que d’autres questions morales. En adoptant le point de vue d’un personnage central de l’histoire, il explore les phénomènes de conscience et de perception.

Publié en 1886, un autre de ses romans majeurs, La Princesse Casamassima, souvent associé aux Bostoniennes qui évoque aussi le milieu politique, reparaît ces jours-ci en version de poche dans une traduction et une édition nouvelle chez Gallimard dans la collection « Folio ».

En voici le pitch :

« Londres, années 1870-1880. Hyacinth Robinson, jeune typographe engagé dans les milieux anarchistes, rencontre un soir au théâtre la belle princesse Casamassima, une aristocrate qui s’efforce de tourner le dos à son milieu d’origine, vit séparée de son mari et fréquente désormais les radicaux. Il en tombe amoureux, malgré son engagement envers son amie d’enfance. Au même moment, il se retrouve impliqué dans un complot terroriste.

Séduit par la découverte d’un univers où richesse, art et beauté semblent se conjuguer, va-t-il se consacrer à son amour pour la princesse ? Ou se résoudre à commettre l’assassinat politique auquel il s’est engagé ? Paru en 1886, voici le grand roman politique de Henry James : à la manière des naturalistes français, le romancier se plonge dans l’étude des milieux déshérités et des différentes idéologies sociales de son temps, afin de voir ce qui se trame « sous la vaste surface de la suffisance bourgeoise ».

À la fois idéaliste et indécis, tiraillé entre ses origines, ses convictions et son amour, Hyacinth tente de s’inventer un destin. Il avance obstinément au fond d’une impasse… une arme à la main. »

Un scénario qui n’est pas sans évoquer, mutatis mutandis, celui de L’Aigle à deux têtes, une pièce en trois actes de Jean Cocteau créée à Paris en 1946 au théâtre Hébertot avec Edwige Feuillère, Silvia Monfort et Jean Marais…

PÉTRONE

La Princesse Casamassima par Henry James, traduction de l’anglais par René Daillie revue par Annick Duperray, texte édité par Annick Duperray, Paris, Éditions Gallimard, collection « Folio classique », février 2020, 928 pp. en noir et blanc au format 10,8 x 17,8 cm sous couverture brochée en couleurs, 11,40 € (prix France)

Date de publication
dimanche 15 mars 2020
Entrez un mot clef :