Résurrection d’une ville morte…

Massimo Osanna (°1963) est professeur d’archéologie à l’université de Naples et directeur du site archéologique de Pompéi.

Les Éditions Flammarion à Paris publient sous le titre Les nouvelles heures de Pompéi la traduction française de son ouvrage Pompei, Il tempo ritrovato – Le nuove scoperte paru chez Mondadori à Milan en 2019.

En voici la présentation de l’éditeur :

« Le 25 octobre 79 pourrait être la nouvelle date officielle de l’éruption du Vésuve – et non le 24 août comme on le supposa fort longtemps –, à l’automne plutôt qu’à l’été, quand la lumière décline et que les récoltes sont terminées.

C’est l’une des nombreuses découvertes des fouilles entreprises depuis 2018 par Massimo Osanna. Car on pensait tout savoir ou presque sur Pompéi, dont la visite offre littéralement un voyage dans le temps, sans imaginer qu’on pouvait encore y découvrir des trésors.

Les premiers résultats furent au-delà des espérances, comme en témoignent les demeures magnifiques aux fresques soignées – la maison d’Orion avec ses énigmatiques mosaïques, les inscriptions de la maison du Jardin, ou l’œuvre évocatrice de Léda et le cygne.

Grâce aux récentes technologies, on en sait beaucoup plus sur la vie quotidienne, les rituels et les fêtes. C’est cette nouvelle histoire de Pompéi que Massimo Osanna a entrepris de raconter dans un récit qui montre à la fois le travail opéré sur un chantier de fouilles et ses riches enseignements à qui sait les décrypter.

Tableau illustrant le mythe de Léda et du cygne provenant de la maison de Léda. Une fois débarrassées des lapilli [1], au terme de la fouille en 2018, les magnifiques couleurs ont été découvertes intactes.

Le thermopolium (taverne) de Vetutius Placidus, rue de l’Abondance, est l’un des exemples les plus représentatifs et les mieux conservés de ce type de boutique où l’on venait manger sur le pouce. À l’intérieur du comptoir, revêtu de fragments de marbre polychrome, sont encastrées de grandes jarres destinées à contenir la nourriture et les boissons.

Dans les pas du chercheur, le lecteur se faufile partout : dans les maisons aux alcôves équivoques, dans les tavernes des gladiateurs, dans les rues abandonnées brutalement sous le déluge de cendres ardentes, tuant sur le coup les Pompéiens, désormais figés pour l’éternité dans leur course. »

Ajoutons que nonobstant son immense érudition, ce texte d’une grande clarté et très abondamment illustré se lit avec aisance et que l’on chemine par moments avec lui aux côtés de Marcel Proust, de Giacomo Leopardi, de Jean Cocteau et de Pablo Picasso, entre autres…

Un must pour les latinistes, les historiens, les archéologues…

Et les touristes !

PÉTRONE

Les nouvelles heures de Pompéi par Massimo Osanna, ouvrage traduit de l’italien par Madeleine Rousset Grenon, Béatrice Didiot et Danièle Faugeras, Paris, Éditions Flammarion, mars 2020, 393 pp. en noir et blanc + 1 cahier de 16 pp. en quadrichromie au format 15,3 x 24 cm sous couverture brochée en couleurs, 23,90 € (prix France)

Table

Introduction

1. La longue vie de Pompéi : les sanctuaires et la cité

2. Aux origines de Pompéi et des Pompéiens

3. Rues, maisons et boutiques, le nouveau quartier retrouvé de la Région V

4. « Sans gloire », mais pas « sans histoire »

5. Gladiateurs et tavernes : occupations et loisirs

6. Le mystère élucidé des mosaïques d’Orion

7. Dans la chambre de Léda : mythe et érotisme

8. Le plus aimé des Pompéiens

9. Cendres et lapilli : anatomie d’un désastre

10. « Arrachés à la mort », les premiers moulages des victimes de Pompéi

Annexes

I. La double vie de Pompéi : 1748, le début des fouilles officielles

II. Aujourd’hui. De l’effondrement de la Schola Armaturarum au Grand Projet Pompéi

Notes

Chronologie

Glossaire

Bibliographie


[1] Lapilli : petites pierres projetées par les volcans en éruption.

Date de publication
jeudi 30 avril 2020
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