Autrice de vingt ouvrages rédigés entre 1950 et 2014, dont dix ont été traduits en français, la romancière anglaise Elizabeth Jane Howard (1923-2014) a connu la célébrité sur le tard, vers les 70 ans, avec la saga romanesque The Cazalet Chronicle, vendue à plusieurs millions d’exemplaires dans le monde et dont la traduction française des 5 tomes[1] a été publiée par les Éditions de La Table Ronde à Paris.
Elle y retrace à la manière caustique d’un Somerset Maugham la vie durant la Seconde Guerre mondiale des membres d’une famille anglaise de la classe moyenne en suivant l’évolution de la société britannique à travers leurs relations difficiles.
La même maison d’édition parisienne publie aujourd’hui sous le titre À petit feu la traduction de Something in Disguise, un roman paru en 1969 qui brosse le portrait acide d’une autre famille anglaise, des sixties cette fois, dont voici le pitch figurant sur l’ouvrage :
« Adjugé, vendu ! » C’est en ces termes qu’Alice, la fille du colonel Herbert Browne-Lacey, songe à son avenir le jour où Leslie Mount lui passe la bague au doigt. Si cet engagement précipité a le mérite de l’éloigner de l’autorité paternelle, Alice comprend, trop tard, que l’homme qui partagera désormais sa vie n’est pas si différent de son père.
C’est seulement une fois Alice partie que May, sa belle-mère, commence à prendre au sérieux les mises en garde de ses propres enfants, Oliver et Elizabeth, contre le colonel qu’elle a épousé en secondes noces et avec qui elle se retrouve désormais en tête à tête dans un austère manoir en rase campagne.
Car Elizabeth, malgré ses remords à l’idée d’abandonner sa mère, a, elle aussi, mis les voiles, pour suivre son frère qui mène une vie de bohème dans le Swinging London.
Après des débuts mal assurés en tant que cuisinière à domicile, elle rencontre le grand amour. Voyages luxueux et villas en bord de mer, cette idylle a tout du rêve…
Un roman qui explore, à travers le destin de trois femmes en quête d’émancipation au cœur d’une société engoncée dans les traditions, la fluctuation des relations amoureuses et l’incertitude de la destinée.
PÉTRONE
À petit feu par Elizabeth Jane Howard, roman traduit de l’anglais par Cécile Arnaud, Paris, Éditions de La Table Ronde, collection « Quai Voltaire », mai 2025, 335 pp. en noir et blanc au format 13,5 x 22 cm sous couverture brochée en couleurs et à rabats, 23 € (prix France)
[1] Étés anglais (2020) ; À Rude épreuve (2020) ; Confusion (2021) ; Nouveau Départ (2021) ; La Fin d’une ère (2022).