Giuseppe Santoliquido est un écrivain belge d’origine italienne, titulaire d’un diplôme universitaire en science politique.

Après L’été sans retour, un roman marquant paru chez Gallimard en 2021, il revient dans la même maison avec Le don du père, un récit autobiographique sensible dans lequel il se penche sur les relations difficiles, toutes de honte et d’incompréhension, qu’il a entretenues des années durant avec son père Gerardo avant, sur le tard et au seuil de la mort de ce dernier, de comprendre les sacrifices consentis pour un fils qui donnerait vie à ses ambitions perdues.

Car si Gerardo, élève brillant arrivé en Wallonie à l’âge de 5 ans au sein d’une famille fuyant la misère du Latium dans l’immédiat après-guerre, rêvait d’être avocat, la maigreur des moyens familiaux en décida autrement, et il devint un mécanicien en proie à la mélancolie, une tristesse que n’effaça pas la réussite sociale.

Son fils Giuseppe, le jugeant médiocrement résigné, ne le comprenait pas et s’en tint à distance jusqu’à l’annonce de la maladie qui allait rapidement l’emporter, un électrochoc déclencheur de la rédaction de ce Don du père, récit du rapprochement et de la prise de conscience des ressorts de l’âme paternelle pour un fils qui, en dépit d’errements de jeunesse, se vit offrir les études de son choix à l’université.

L’occasion de raconter la vie des Italiens de Belgique d’hier et d’aujourd’hui, leurs coutumes et leurs espoirs – de retour au pays de leurs ancêtres, bien entendu, souvent utopiques –, leur insertion sociale et les tensions qu’elle souleva, leurs nombreux apports à leur pays adoptif.

Et la dignité d’un père…

PÉTRONE

Le don du père par Giuseppe Santoliquido, Paris, Éditions Gallimard, collection « Blanche », avril 2025, 205 pp. en noir et blanc au format 14 x 20,5 cm sous couverture brochée en couleurs et bandeau, 20 € (prix France)