In the mood of Maigret…

Artiste prolifique, l’illustrateur et bédéiste français Loustal excelle à reproduire graphiquement la fameuse « atmosphère Simenon » si caractéristique de l’œuvre du romancier liégeois.

Une preuve en est donnée dans 6 enquêtes de Maigret, un recueil de nouvelles publié aux Éditions Omnibus à Paris, qui regroupe des textes ponctués de dessins en noir et blanc où se retrouvent les fameuses ambiances plombées au cœur des investigations menées par l’enquêteur à la pipe.

En voici les résumés [1] :

Le client le plus obstiné du monde (1947) : Joseph, garçon au Café des Ministères, voit débarquer à huit heures dix du matin un client d’allure quelconque, mais qui va se révéler obstiné : en effet, il va rester pendant des heures assis dans le café, se contentant de consommer des cafés au lait. À trois heures de l’après-midi, il est toujours installé à la même place, et Joseph décide de faire appel à l’inspecteur Janvier.

On ne tue pas les pauvres types (1947) : L’intrigue se déroule en France, à Paris. Un jour d’été, Maigret est appelé dans un logement banal de la rue des Dames : un homme à l’allure tout ce qu’il y a de plus quelconque était en train de se déshabiller devant la fenêtre ouverte quand il a été abattu d’un coup de carabine. Pour quelle raison a-t-on bien pu tuer ce « pauvre type » qui menait une petite vie tranquille et médiocre ?

Menaces de mort (1942) : Un certain Émile Grosbois, un millionnaire enrichi dans le commerce de ferraille, a reçu des lettres de menaces de mort. Il vient demander l’aide de la PJ, et il invite Maigret à passer le week-end dans sa maison de campagne. Maigret accepte de s’occuper de l’affaire, et découvre une étrange famille : le frère jumeau de Grosbois, et ses neveux et nièces. Tous semblent bien intéressés à l’héritage de la fortune Grosbois…

Maigret et l’inspecteur Malgracieux (1947) : Un soir, au standard de Police-Secours, Maigret, qui attend un coup de téléphone, est venu tenir compagnie à son neveu. Une pastille s’allume sur le grand plan de Paris qui couvre tout un mur de la salle : quelqu’un vient de briser la vitre de l’appareil de secours placé à l’angle de la rue Caulaincourt et de la rue Lamarck. Or, on entend une détonation, puis une voix qui lance une injure contre la police. Maigret se souvient alors qu’un même fait s’était produit six mois plus tôt, et le commissaire, frappé de la coïncidence, se rend sur les lieux.

Le témoignage de l’enfant de chœur (1947) : L’action se déroule entièrement dans une petite ville de province. Le commissaire Maigret a été enfant de chœur. Cette expérience va lui permettre de comprendre pourquoi Justin, un jeune garçon, enfant de chœur lui aussi, s’est permis de révéler à la police l’existence d’un crime sans dire toute la vérité.

Ceux du Grand Café (1938) : Maigret, à la retraite dans sa maison de Meung-sur-Loire, est un peu désœuvré. Pour occuper ses journées, il prend l’habitude de jouer aux cartes avec les habitués du Grand-Café. L’ex-commissaire s’enlise dans sa vie de rentier, jusqu’au jour où un drame bouleverse la petite ville : un des partenaires de jeu est retrouvé au volant de sa camionnette, une balle dans la poitrine.

De la belle ouvrage dans un bien bel ouvrage !

PÉTRONE

6 enquêtes de Maigret illustrées par Loustal par Georges Simenon, Paris, Éditions Omnibus, août 2014, 623 pp. en noir et blanc au format 13,5 x 20,5 cm sous couverture cartonnée en couleurs, 26 € (prix France)


[1] Source : Wukipédia.

Date de publication
dimanche 28 décembre 2014
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