« Si la merde valait de l’argent, les pauvres naîtraient sans cul. » (En-tête du papier à lettres de Henry Miller)

1 semaine avec Henry Miller

Auteur dramatique réputé, écrivain talentueux (Le fouille-merde, 1987, rédigé avec Gaston Compère, L’homme caramel, 1995 et 2017), artiste conceptuel et journaliste politique belge, Pascal Vrebos (°1952) est l’auteur d’une trentaine de pièces de théâtre (Tête de Truc, 1973, Entre-chats, 1978, Crime magistral ou L’homme descend du songe, 1999, Viol d’une cerise noire, 2008, L’Accusateur, 2014…) jouées en France, en Allemagne et aux États-Unis, traduites en néerlandais, en tchèque, en allemand et en anglais. Il a remporté de nombreux prix littéraires, dont celui de la Société des Auteurs et Compositeurs dramatiques pour l’ensemble de son œuvre.

Il a fait paraître, chez Genèse Édition à Bruxelles et sous le titre 1 semaine avec Henry Miller – Ultime rencontre avec l’écrivain et sa muse, Brenda Venus, une version revue et augmentée d’Une folle semaine avec Henry Miller (1983, Éditions Le Cri), son stupéfiant reportage littéraire dans lequel il relate sa rencontre en février 1979 à Pacific Palisades en Californie avec Henry Miller (1891-1980), l’auteur génial et sulfureux de Tropique du Cancer (1934), de Tropique du Capricorne (1939), du Colosse de Maroussi (1941), de la trilogie de La Crucifixion en rose (Sexus, 1949, Plexus, 1952, Nexus, 1960) ou encore de Jours tranquilles à Clichy (1956), de Big Sur et les Oranges de Jérôme Bosch (1957) et de Jours tranquilles à Brooklyn (1978).

On y entre dans l’intimité du géant, sa simplicité, son humour, son désespoir, sa hauteur d’esprit, ses souvenirs, sa conception de la littérature, ses frasques mémorables et son amour pas du tout platonique pour sa dernière muse [1], la jeune actrice américaine Brenda Venus (°1957), de 66 ans sa cadette, à qui il écrivit près de 1 500 lettres torrides jusque sur son lit de mort et que Pascal Vrebos a revue en juin 2017, une rencontre qui donne la postface de son ouvrage.

Un texte remarquablement écrit et scandaleusement riche de passions humaines, avouables ou pas, sur un formidable écrivain dans le cœur de qui Éros et Thanatos se sont affrontés dans un combat homérique permanent !

PÉTRONE

1 semaine avec Henry Miller – Ultime rencontre avec l’écrivain et sa muse, Brenda Venus par Pascal Vrebos, Bruxelles, Genèse Édition, novembre 2017, 159 pp. + 1 cahier photos de 8 pp. en noir et blanc au format 13,5 x 21 cm sous couverture brochée en couleurs et à rabats, 19,50 €

[1] Il y en avait eu d’autres, parmi lesquelles la danseuse June Edith Smith (1902-1979), qui devint sa deuxième épouse et dont Miller parle longuement dans Sexus, ainsi que l’écrivaine et diariste américaine d’origine franco-cubaine Anaïs Nin (1903-1977), auteure de Vénus erotica (1977, posthume), qui entretint une relation amoureuse avec Henry et June.

Date de publication
mercredi 29 novembre 2017
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