« C’était pour elle une misère noire, la misère en robe de soie. » (Émile Zola, « Au Bonheur des Dames »)

Inspirée de l’œuvre éponyme d’Émile Zola (1840-1902) parue en 1883 après avoir été prépubliée en décembre 1882 dans Gil Blas, la bande dessinée intitulée Au Bonheur des Dames parue chez Casterman met en scène le onzième volume de la suite romanesque Les Rougon-Macquart.

En voici le pitch :

Venue de sa lointaine Normandie, Denise arrive à Paris sans un sou en poche le 3 octobre 1864 avec ses deux frères dont elle a la tutelle depuis la mort de ses parents…

Elle est d’abord aidée par son oncle Baudu, qui tient un commerce de vêtements. Mais les affaires sont au plus mal. Les commerçants du quartier sont ruinés par leur concurrent, la grande enseigne « Au Bonheur des Dames », un immense magasin de nouveautés qui fait se déplacer tout ce que Paris compte d’élégantes et dont ils haïssent le patron, Octave Mouret.

Séduite par l’enseigne, Denise franchira alors la porte du « Bonheur des Dames » pour y être embauchée comme vendeuse. Elle découvre autour d’elle les rivalités avec les autres vendeuses, devenant vite la victime d’un système où il faut sans cesse se battre pour vendre et où les amitiés sont rares.

Mais la jeune femme fera la connaissance du directeur, Octave Mouret, un homme de conquêtes qui ne songe qu’à l’expansion de son magasin, à défaut de trouver l’amour…

Très réussie, la création graphique ne manque pas de créativité, et l’ouvrage se conclut par quatre pages documentaires rédigées par Manuel Charpy, chargé de recherches au CNRS.

PÉTRONE

Au Bonheur des Dames par Agnès Maupré, couleurs par Grégory Elbaz, postface de Manuel Charpy, Bruxelles, Éditions Casterman, juin 2020, 135 pp. en quadrichromie au format 21,7 x 29 cm sous couverture cartonnée en couleurs, 20 €

Date de publication
jeudi 4 juin 2020
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