« Dieu fait ce qu’il peut de ses mains, mais le diable fait beaucoup mieux avec sa queue. » (Jacques Prévert)

Écrivain, ex-enseignant de philosophie et conférencier, Dominique Labarrière (°1948) a publié des romans, des récits et des documents.

Il a publié Le Diable – Les origines de la diabolisation de la femme chez Pygmalion à Paris, un essai dans lequel il évoque la figure de Satan telle qu’elle fut représentée du Moyen Âge à nos jours dans ses métamorphoses, ses pompes et ses œuvres, et où il met en lumière l’utilisation qui en a été faite afin de modifier le statut des femmes.

Personnage central des religions du Livre, Satan, vu comme l’inspirateur et le zélateur de tous les vices, en particulier sexuels, s’incarnerait notamment dans les sorcières et leurs sabbats[1] ne méritant que le bûcher.

Par un rapide glissement généralisateur, ces inepties ont fait de la femme un bouc émissaire licencieux, victime de démons incubes[2] et prête à tous les débordements et à toutes les trahisons, et elles ont généré par ricochet un vaste système de renseignement confié à l’Inquisition, complété d’un arsenal répressif de grande envergure présenté par l’auteur au moyen de documents officiels et d’anecdotes éclairantes.

De leur lecture, il appert que cette conception de la femme, véhiculée jusqu’à nos jours au nom du Bien par des puissances religieuses et laïques, se fonde en réalité sur une immense victoire du Mal…

PÉTRONE

Le Diable – Les origines de la diabolisation de la femme par Dominique Labarrière, Paris, Éditions Pygmalion, collection « Énigmes de l’Histoire », février 2021, 205 pp. en noir et blanc +un cahier de 8 pp. en quadrichromie au format 15,5 x 24 cm sous couverture brochée en couleurs, 21,90 € (prix France)


[1] Sabbat : assemblée nocturne de sorcières donnant lieu à des banquets et des cérémonies païennes.

[2] Les incubes sont des démons qui cherchent à jouir des femmes quand elles rêvent ou somnolent. Le contraire de l’incube (incubus) est le succube (succubus), démon femelle qui s’efforce, par tous les moyens d’enlever leur semence aux hommes. Le succube ayant acquis la semence n’hésite pas à se transformer en incube pour la porter aux femmes et, de la sorte, enfanter quelque monstre infernal. (https://mythologica.fr/demon/incube.htm)

Date de publication
vendredi 25 juin 2021
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