Femmes de lettres…

Les Éditions Hugo Poche à Paris publient une nouvelle traduction française de Lady Susan suivi de Les Watson et Sanditon,un recueil de trois textes parus après la mort[1] de la célèbre auteure anglaise Jane Austen (1775-1817) dont le réalisme, la critique sociale mordante, la maîtrise du discours indirect libre, l’humour distancié et l’ironie étaient la marque de fabrique et ont fait d’elle l’un des écrivains britanniques les plus lus et admirés.

Lady Susan est un court roman épistolaire écrit vers 1794, mais qui n’a pas été publié avant 1871.

Synopsis :

Encore jeune et jolie, Lady Susan, veuve de Sir Vernon, est une femme subtile et élégamment « égoïste », qui entretient plusieurs flirts appuyés, tout en étant une mère moderne pour son époque.

Financièrement limitée, elle cherche à caser sa fille de seize ans, Frederica – avec qui elle a des rapports éloignés et dont la jeunesse commence à lui faire ombrage –, auprès d’un riche époux, Sir James Martin, personnage stupide s’il en est.

Elle envisage aussi d’éventuellement se remarier, mais se trouve très bien dans sa vie de séductrice libre de tout engagement.

Le roman est composé de quarante et une lettres, essentiellement la correspondance de Lady Susan avec son amie Mrs Alicia Johnson, et de Mrs Vernon (épouse de son beau-frère, née Catherine de Courcy) avec Lady de Courcy, sa mère, qui déteste profondément Lady Susan, plus quelques lettres d’autres personnages, comme celles de Reginald de Courcy à Lady Susan.

Au début de l’histoire, Lady Susan se trouve à Langford, chez les Manwaring, et elle entretient une liaison avec Mr Manwaring.

Les Watsons est un roman inachevé de Jane Austen. Elle en a entamé la rédaction en 1804 et l’a probablement abandonné après la mort de son père en janvier 1805. L’ouvrage a été publié pour la première fois en 1871.

Résumé :

La jeune Emma Watson retourne dans sa famille après avoir été élevée par une riche tante, dont tout le monde espérait qu’elle léguerait après sa mort sa fortune à Emma, mais qui a décidé de se remarier et de suivre son époux en Irlande.

Lorsqu’elle arrive chez elle, dans le Surrey, après de longues années d’absence, Emma découvre que ses deux frères et deux de ses sœurs, tous plus âgés qu’elle, sont absents. Elle se rend vite compte qu’elle n’est plus réellement à sa place dans sa famille, malgré l’amabilité de son père, un clergyman veuf extrêmement malade, et les efforts de sa sœur aînée, Elizabeth, parce qu’elle a bénéficié d’une meilleure éducation et acquis des habitudes d’élégance et de luxe, tout en restant simple.

C’est avec horreur qu’elle découvre le comportement de ses sœurs Margaret et Pénélope, prêtes à tout pour dénicher un mari. Heureusement, elle bénéficie des conseils empreints d’esprit et de recul d’Elizabeth.

Emma est invitée à un bal où viennent aussi les Osborne, une famille bien plus noble et riche que la sienne. Nouvelle au sein de la société locale, elle attire immédiatement l’attention de tous, et en particulier du jeune Lord Osborne. Au retour de sa sœur Margaret, Emma a tout le loisir de voir à quel point celle-ci se rend ridicule en courant après un ami de Lord Osborne, Tom Musgrave, qui est riche, mais aussi très arrogant…

Sanditon (1817) est le dernier roman – inachevé – de Jane Austen, dont le texte complet ne sera publié qu’en 1925[2].

Pitch :

Les Parker, qui habitent le Sanditon moderne, ont déménagé de la « vieille maison », celle de leurs ancêtres, et cherchent à développer, à partir de leur petit village côtier, une nouvelle petite ville à la mode au bord de la mer.

Mr Parker fait donc tous ses efforts pour promouvoir la petite cité, aidé par sa sœur Diana, sous l’œil amusé de la très rationnelle Miss Charlotte Heywood, qu’il a invitée à passer quelque temps chez lui pour la faire profiter des beautés de la ville et des vertus bénéfiques du climat et face à l’inquiétude de Lady Denham, une riche veuve de 70 ans préoccupée du risque d’inflation que pourrait générer un afflux trop brutal de touristes.

Trois textes à la finesse d’esprit so British

PÉTRONE

Lady Susan suivi de Les Watson et Sanditon par Jane Austen, textes traduits de l’anglais par Manon Malais, préambule d’Isabelle Solal, Paris, Éditions Hugo Poche, janvier 2022, 349 pp. en noir et blanc au format 11 x 17,8 cm sous couverture brochée en couleurs et à rabats, 6,60 € (prix France)


[1] Probablement des suites de la maladie d’Addison, une insuffisance surrénalienne causée à cette époque par la tuberculose.

[2] Sources : Wikipédia.

Date de publication
vendredi 4 mars 2022
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