Les fondements de la République…

Nicolas Machiavel (en italien : Niccolò di Bernardo dei Machiavelli) était un humaniste florentin de la Renaissance, né le 3 mai 1469 à Florence et mort dans cette même ville le 21 juin 1527.

Théoricien de la politique, de l’histoire et de la guerre, mais aussi poète et dramaturge, il a été pendant quatorze ans fonctionnaire de la République florentine pour laquelle il a effectué plusieurs missions diplomatiques, notamment auprès de la papauté et de la cour de France.

Durant toutes ces années, il a observé de près la mécanique du pouvoir et le jeu des ambitions concurrentes. Il est à ce titre, avec Thucydide[1], l’un des fondateurs du courant réaliste en politique internationale.

Deux livres majeurs ont surtout assuré sa célébrité : Le Prince (rédigé pour l’essentiel en 1513 et publié à titre posthume en 1532) et les Discours sur la première décade de Tite-Live (Discorsi sopra la prima deca di Tito Livio, écrits entre 1513 et 1519 et parus à titre posthume en 1531) dont le grand éditeur français Jean-Claude Zylberstein a accueilli dans sa collection « Le goût des idées » (Paris, Les Belles Lettres) l’excellente version en langue française parue en 1980 chez Berger-Levrault.

Les Discours se présentent, extérieurement, comme un commentaire de Tite-Live[2]. Ils sont l’œuvre la plus puissante de Machiavel et tirent leur force d’une pensée qui, partant de l’intérêt de l’État, en analyse les tenants, à savoir le prince, le peuple, les institutions, les lois, l’éducation et la religion.

Ils sont divisés en trois livres.

Machiavel y montre son admiration pour la Rome antique qu’il désigne comme un modèle de gouvernement et il cite différents domaines dans lesquels elle sert encore de modèle, tels que les arts, le droit civil, la médecine.

Il constate en revanche que la Rome antique ne sert pas de modèle en politique, raison pour laquelle il a écrit ces livres : « Résolu d’arracher les hommes à cette erreur, j’ai cru nécessaire d’écrire, sur chacun des livres de Tite-Live que l’injure du temps a épargnés, tout ce qu’en comparant les événements anciens et les modernes je jugerais propre à faciliter l’intelligence, afin que ceux qui liraient mes discours pussent retirer de ces livres l’utilité que l’on doit rechercher dans l’étude de l’histoire ».

Par la suite, Machiavel propose une théorie sur l’évolution de la politique depuis l’Antiquité, et il cite trois types de gouvernement : les monarchiques, les aristocratiques et les populaires, ainsi que trois autres formes de gouvernement, mais mauvaises (les despotiques, les oligarchiques, et la démocratie).

Mais sur quelle république faut-il se reposer ? Sur une république gouvernée par des nobles ou sur une république gouvernée par le peuple ? Machiavel prend alors exemple sur les Romains, mais aussi sur Sparte et Venise, sans éluder les différentes querelles entre le Sénat et le peuple. Il met en valeur le fait que le fondateur de la république doit être seul et il s’appuie sur l’exemple de Romulus, qui assassina son frère pour prendre le pouvoir, ainsi que le raconte la légende de la création de Rome.

Machiavel explique aussi comment doivent être appliquées les sentences et il n’hésite pas à s’en prendre ouvertement à l’Église et aux religions, citant des papes tels que Jules II et Alexandre VI.

Machiavel critique tout de même Rome et ses dictateurs, en expliquant la manière dont la cité antique s’est mise sous le joug des tyrans, puis il continue en comparant la république avec les principautés de son temps et il explique que la grandeur du peuple résulte de sa liberté, qu’il a voulu conserver.

Il développe notamment par la suite des considérations militaires, qu’il conclut par un éloge de l’infanterie, la meilleure armée qui soit, et de la sévérité des lois romaines, garantes de la survie de la république.

Un vaste programme, comme disait Charles de Gaulle…

PÉTRONE

Discours sur la première décade de Tite-Live par Nicolas Machiavel, préface de Claude Lefort, traduction de l’italien par Toussaint Guiraudet, texte établi et annoté par Annick Pélissier, Paris, Éditions Les Belles Lettres, collection « Le goût des idées » dirigée par Jean-Claude Zylberstein, avril 2022 [1980], 609 pp. en noir et blanc au format 12,5 x 19 cm sous couverture brochée en bichromie, 15,50 € (prix France)

TABLE DES MATIÈRES

Préface, par Claude Lefort

Notice, par Annick Pélissier

Repères bibliographiques majeurs

Nicolas Machiavel à Buondelmonti et Rucellai

LIVRE PREMIER

Avant-propos

Chapitre premier. Quels ont été les commencements des villes en général, et surtout ceux de Rome

Chapitre II. Des différentes formes de républiques. Quelles furent celles de la République romaine

Chapitre III. Des événements qui furent cause de la création des tribuns à Rome. Leur établissement perfectionna la Constitution

Chapitre IV. Que la désunion du Sénat et du peuple a rendu la République romaine puissante et libre

Chapitre V. À qui plus sûrement confier la garde de la liberté, aux grands ou au peuple, et lequel des deux cause plus souvent des troubles, de celui qui veut acquérir ou de celui qui veut conserver ?

Chapitre VI. S’il était possible d’établir à Rome un gouvernement qui fît cesser les inimitiés qui existaient entre le Sénat et le peuple

Chapitre VII. Combien les accusations sont nécessaires dans une république pour y maintenir la liberté

Chapitre VIII. Autant les accusations sont utiles dans une république, autant la calomnie y est pernicieuse

Chapitre IX. Qu’il faut être seul pour fonder une république ou pour la réformer en entier

Chapitre X. Qu’autant sont dignes d’éloges les fondateurs d’une république ou d’une monarchie, autant méritent de blâme les auteurs d’une tyrannie

Chapitre XI. De la religion des Romains

Chapitre XII. Qu’il est important de faire grand cas de la religion. Perte de l’Italie pour avoir, par les intrigues de la cour de Rome, manqué à cette maxime

Chapitre XIII. Comment les Romains se servaient de la religion pour établir des lois, favoriser leurs entreprises et arrêter les séditions

Chapitre XIV. Que les Romains interprétaient les auspices suivant le besoin qu’ils en avaient ; qu’ils mettaient infiniment de prudence à paraître observer leur religion dans les occasions mêmes où ils étaient forcés de manquer à son observance ; qu’ils punissaient quiconque avait la témérité de la mépriser

Chapitre XV. Comment les Samnites, dans une occasion désespérée, ont recours à la religion

Chapitre XVI. Qu’un peuple accoutumé à vivre sous un prince conserve difficilement sa liberté, si par hasard il devient libre

Chapitre XVII. Qu’un peuple corrompu qui devient libre peut bien difficilement conserver sa liberté

Chapitre XVIII. De quelle manière, dans un État corrompu, on pourrait conserver un gouvernement libre s’il y existait déjà, ou l’y introduire s’il n’y était pas auparavant

Chapitre XIX. Qu’un État qui a un excellent commencement peut se soutenir sous un prince faible ; mais sa perte est inévitable, quand le successeur de ce prince faible est faible comme lui

Chapitre XX. Qu’une succession de deux grands princes produit de grands effets ; et que, comme les républiques bien constituées ont nécessairement une succession d’hommes vertueux, elles doivent s’étendre et s’augmenter considérablement

Chapitre XXI. Combien méritent d’être blâmés le prince ou la république qui n’ont point d’armée nationale

Chapitre XXII. Ce qu’il y a de remarquable dans le combat des Horaces et des Curiaces

Chapitre XXIII. Qu’on ne doit point hasarder toute sa fortune sans employer toutes ses forces et que, pour cela, souvent il est dangereux de se borner à garder des passages

Chapitre XXIV. Les républiques bien constituées décernent des récompenses et des peines, et ne compensent jamais les unes par les autres

Chapitre XXV. Que si l’on veut changer la constitution d’un État libre, on doit au moins conserver quelque ombre de ses anciennes institutions

Chapitre XXVI. Qu’un prince nouvellement établi dans une ville ou dans une province conquise doit tout renouveler

Chapitre XXVII. Que les hommes sont rarement tout bons ou tout mauvais

Chapitre XXVIII. Pourquoi les Romains furent moins ingrats envers leurs concitoyens que ne le fut le peuple d’Athènes envers les siens

Chapitre XXIX. Quel est le plus ingrat d’un peuple ou d’un prince

Chapitre XXX. Quels moyens doit employer un prince ou une république pour éviter le vice de l’ingratitude, et comment un général ou un citoyen peuvent éviter d’en être les victimes

Chapitre XXXI. Que les généraux romains ne furent jamais punis rigoureusement pour des fautes commises ; ils ne le furent même pas quand leur ignorance et leurs mauvaises opérations avaient occasionné les plus grands dommages à la république

Chapitre XXXII. Qu’une république ou un prince ne doivent pas différer quand il s’agit de subvenir aux besoins de leurs sujets

Chapitre XXXIII. Quand un mal est parvenu au plus haut point dans un État, il est plus sage de temporiser que de heurter de front

Chapitre XXXIV. Que la dictature fit toujours du bien, et jamais de mal à la république romaine. C’est l’autorité dont les citoyens s’emparent qui nuit à la liberté, et non celle qui est conférée par les suffrages libres du peuple 

Chapitre XXXV. Pourquoi, dans Rome, la création des décemvirs fut-elle nuisible à la liberté, quoiqu’ils eussent été nommés par les suffrages libres du peuple ?

Chapitre XXXVI. Que les citoyens qui ont été revêtus des plus grands emplois ne doivent pas dédaigner les moindres

Chapitre XXXVII. Des troubles causés à Rome par la loi agraire ; qu’il est très dangereux dans une république de faire une loi qui fasse revenir sur le passé et qui détruise une ancienne coutume de l’État

Chapitre XXXVIII. Les républiques faibles sont irrésolues et ne savent ni délibérer ni prendre un parti. Si quelquefois elles en prennent un, c’est plus par nécessité que par choix

Chapitre XXXIX. Les mêmes accidents arrivent quelquefois chez des peuples bien différents 

Chapitre XL. La création du décemvirat à Rome, et ce qu’il faut y remarquer ; où l’on considère entre autres choses comment le même accident peut sauver ou perdre une république

Chapitre XLI. Il est aussi imprudent qu’inutile de passer sans gradation et de sauter, pour ainsi dire, de la modestie à l’orgueil, de la douceur à la cruauté

Chapitre XLII. Combien les hommes peuvent aisément se corrompre

Chapitre XLIII. Ceux qui combattent pour leur propre gloire sont de bons et fidèles soldats

Chapitre XLIV. Une multitude sans chef ne peut rien faire ; et l’on ne doit pas se porter à des menaces avant de s’être emparé de l’autorité

Chapitre XLV. Il est de mauvais exemple de ne pas observer une loi, surtout de la part de ceux qui l’ont faite, et rien de plus dangereux pour ceux qui gouvernent une ville que de renouveler chaque jour les reproches et les punitions de torts anciens

Chapitre XLVI. Les hommes s’élèvent d’une ambition à une autre. On songe d’abord à se défendre, ensuite à attaquer

Chapitre XLVII. Que les hommes, quoique sujets à se tromper sur le général, ne se trompent pas sur le particulier

Chapitre XLVIII. Qui veut empêcher qu’une magistrature soit déférée à un homme vil ou méchant doit la faire demander par un homme plus vil et plus méchant encore, ou par ce qu’il y a dans l’État de plus illustre et de plus vertueux

Chapitre XLIX. Si les villes, libres dès leur origine, comme Rome, ont de la difficulté à trouver des lois qui les maintiennent en liberté, celles qui sont nées dans la servitude éprouvent l’impossibilité d’y réussir

Chapitre L. Que nul conseil, nul magistrat ne doit pouvoir arrêter la marche des affaires dans un État

Chapitre LI. Qu’une république ou un prince doit feindre de faire par générosité ce à quoi la nécessité le contraint

Chapitre LII. Pour réprimer les excès et le danger d’un ambitieux en crédit dans une république, il n’est pas de plus sûr moyen ni qui fasse moins d’éclat que d’occuper avant lui le chemin qui conduit à cette élévation

Chapitre LIII. Qu’un peuple souvent désire sa ruine, trompé par une fausse apparence de biens, et qu’on le met facilement en mouvement par des espérances séduisantes et des promesses magnifiques

Chapitre LIV. Combien est puissante l’autorité d’un grand homme pour calmer une multitude échauffée

Chapitre LV. Combien il est aisé de faire marcher toutes choses dans une république où le peuple n’est pas encore corrompu ; où l’égalité règne, il ne peut y avoir de principat ; où l’égalité ne se trouve pas, il ne peut y avoir de république

Chapitre LVI. Que les grands changements qui arrivent dans une ville ou un État sont toujours annoncés par des événements, ou prédits

Chapitre LVII. Que le peuple en masse est très courageux ; séparé, il est très faible

Chapitre LVIII. Qu’un peuple est plus sage et plus constant qu’un prince

Chapitre LIX. À qui d’un peuple ou d’un prince peut-on se fier davantage, comme allié

Chapitre LX. Que le consulat et toute autre magistrature à Rome se donnaient sans égard à l’âge

LIVRE SECOND

Avant-propos

Chapitre premier. Laquelle a le plus contribué à la grandeur de l’Empire romain, de la vertu ou de la fortune ?

Chapitre II. Quels furent les peuples que les Romains eurent à combattre, et combien ils furent opiniâtres à défendre leur liberté

Chapitre III. Rome s’agrandit en ruinant les villes voisines et en accordant facilement aux étrangers la qualité de citoyens

Chapitre IV. Les républiques ont employé trois moyens pour s’agrandir

Chapitre V. Que les changements de religion et de langue, et les accidents des déluges et des pestes effacent la mémoire des choses

Chapitre VI. Comment les Romains faisaient la guerre

Chapitre VII. Quelle quantité de terrain les Romains accordaient-ils à chaque colon ?

Chapitre VIII. Pour quelles raisons les peuples abandonnent-ils leur patrie pour se répandre dans des pays étrangers

Chapitre IX. Quels sont les sujets ordinaires de guerre entre les souverains

Chapitre X. Que l’argent n’est pas le nerf de la guerre, quoique ce soit l’opinion générale

Chapitre XI. Qu’il n’est pas sage de s’allier avec un prince qui a plus de réputation que de force

Chapitre XII. Lequel vaut mieux, lorsqu’on craint d’être attaqué, de porter la guerre chez son ennemi ou de l’attendre chez soi

Chapitre XIII. Pour s’élever d’un état médiocre à un rang élevé, la ruse sert plus que la force

Chapitre XIV. Que les hommes se trompent bien des fois en croyant qu’à force de soumission on désarme la hauteur

Chapitre XV. Que les États faibles sont toujours indécis, et la lenteur à se déterminer est toujours nuisible

Chapitre XVI. Combien les armées modernes diffèrent des anciennes

Chapitre XVII. Comment on doit apprécier l’artillerie dans nos armées modernes, et si l’opinion qu’on en a généralement est fondée en raison

Chapitre XVIII. Qu’il est prouvé par l’exemple des Romains qu’on doit faire plus de cas de l’infanterie que de la cavalerie

Chapitre XIX. Que les acquisitions d’une république mal constituée, et qui ne prend pas pour modèle de conduite celle des Romains, la mènent plutôt à sa ruine qu’à un accroissement de puissance.

Chapitre XX. À quel péril s’exposent les princes ou les républiques qui se servent de troupes auxiliaires ou mercenaires

Chapitre XXI. Le premier préteur que les Romains envoyèrent hors de Rome fut pour Capoue, quatre cents ans après qu’ils avaient commencé à faire la guerre

Chapitre XXII. Combien sont erronés souvent les jugements que les hommes portent sur les grandes choses

Chapitre XXIII. Comment les Romains évitaient les partis mitoyens à l’égard de leurs sujets, quand ils croyaient avoir une décision à prendre

Chapitre XXIV. Les forteresses sont en général plus nuisibles qu’utiles

Chapitre XXV. Que c’est prendre un mauvais parti que de profiter de la désunion qui règne dans une ville pour l’attaquer et s’en rendre maître

Chapitre XXVI. Les témoignages de mépris et les injures n’attirent que de la haine, sans profit pour qui les emploie

Chapitre XXVII. Les princes et les républiques sages doivent se contenter de vaincre, car on perd parfois tout à vouloir trop gagner

Chapitre XXVIII. Combien il est dangereux pour une république ou pour un prince de ne pas venger les torts faits au public ou aux particuliers

Chapitre XXIX. La fortune aveugle l’esprit des hommes, quand elle ne veut pas qu’ils s’opposent à ses desseins

Chapitre XXX. Les républiques et les princes vraiment puissants n’achètent pas des alliés à prix d’argent ; c’est par leur courage et la réputation de leurs forces qu’ils s’en attirent

Chapitre XXXI. Qu’il est dangereux de se fier à des exilés

Chapitre XXXII. De quelle manière les Romains attaquaient les villes

Chapitre XXXIII. Les Romains laissaient leurs généraux parfaitement maîtres de leurs opérations

LIVRE TROISIÈME

Chapitre premier. Veut-on qu’une religion ou une république durent longtemps, il faut les ramener souvent à leur principe

Chapitre II. Combien il y a de sagesse à jouer pour un temps la folie !

Chapitre III. Qu’il est nécessaire pour maintenir une liberté nouvellement acquise, comme Brutus, de massacrer ses enfants

Chapitre IV. Qu’un prince ne peut vivre en sûreté dans un État tant que vivent ceux qu’il en a dépouillés

Chapitre V. Qu’est-ce qui fait perdre le trône à un roi qui en jouit par succession ?

Chapitre VI. Des conspirations

Chapitre VII. D’où vient que le passage de la liberté à la servitude, et de la servitude à la liberté, coûte quelquefois beaucoup de sang, et que quelquefois il n’en coûte pas du tout

Chapitre VIII. Quiconque veut opérer des changements dans une république doit examiner dans quel état elle se trouve

Chapitre IX. Qu’il faut changer suivant les temps, si l’on veut toujours avoir des succès

Chapitre X. Qu’un général ne peut éviter une bataille lorsque l’ennemi veut la livrer à quelque prix que ce soit

Chapitre XI. Quiconque a beaucoup d’ennemis à combattre est sûr de les vaincre, quoiqu’il leur soit inférieur en force, s’il peut soutenir leur premier effort

Chapitre XII. Comment un habile général doit mettre ses soldats dans la nécessité de se battre, et procurer à ceux de l’ennemi tous les moyens de s’en dispenser

Chapitre XIII. Qui doit inspirer plus de confiance, ou d’un bon général qui a une mauvaise armée, ou d’une bonne armée commandée par un mauvais général

Chapitre XIV. Effet que produisent au milieu d’une bataille des stratagèmes nouveaux et des paroles imprévues

Chapitre XV. Il ne faut à une armée qu’un seul chef. Un plus grand nombre nuit

Chapitre XVI. Dans les temps difficiles on recherche le mérite, mais quand tout est paisible, la faveur est, non pour les hommes vertueux, mais pour ceux qui ont, ou des richesses, ou des parents puissants

Chapitre XVII. Un État, après avoir offensé un citoyen, ne doit pas lui confier un commandement ou toute autre commission importante

Chapitre XVIII. Le plus grand talent d’un habile général est de savoir deviner les desseins de l’ennemi

Chapitre XIX. Les voies de la douceur sont-elles préférables aux voies de rigueur pour gouverner la multitude

Chapitre XX. Un trait d’humanité fit plus d’impression sur les Falisques que toute la puissance des Romains

Chapitre XXI. Pourquoi Annibal avec une conduite opposée à celle de Scipion eut en Italie les mêmes succès que ce général romain en Espagne

Chapitre XXII. Comment la sévérité de Manlius Torquatus et la douceur de Valérius Corvinus les couvrirent également de gloire 

Chapitre XXIII. Causes du bannissement de Camille

Chapitre XXIV. La prolongation du commandement militaire fit perdre à Rome sa liberté

Chapitre XXV. Pauvreté de Cincinnatus et de plusieurs citoyens romains

Chapitre XXVI. Comment les femmes sont la cause de la ruine d’un État

Chapitre XXVII. Moyen de rétablir l’union dans une ville. Il est faux que la désunion soit nécessaire pour y conserver son autorité

Chapitre XXVIII. Que l’on doit surveiller les actions des citoyens, parce que souvent celle qui paraît vertueuse recèle un principe de tyrannie

Chapitre XXIX. Les fautes des peuples viennent de celles des princes

Chapitre XXX. Qu’un citoyen qui veut être utile à sa république par quelque action particulière doit d’abord imposer silence à l’envie. Moyen de défendre une ville à l’approche d’un ennemi qui la menace

Chapitre XXXI. Les grands hommes et les républiques bien constituées conservent le même courage au sein de la prospérité et dans les revers

Chapitre XXXII. Moyens employés pour rendre la paix impossible

Chapitre XXXIII. Pour gagner une bataille, il faut que les troupes soient remplies de confiance, et en elles-mêmes, et en leur général

Chapitre XXXIV. Comment la réputation, la voix publique, l’opinion, concilient d’abord à un citoyen la faveur populaire. Le peuple fait-il pour les places, de meilleurs choix que les princes ?

Chapitre XXXV. Danger de conseiller une entreprise, toujours proportionné à la grandeur de cette entreprise

Chapitre XXXVI. Pourquoi a-t-on regardé les anciens Gaulois, et regarde-t-on encore les Français, comme étant plus que des hommes au commencement d’un combat et moins que des femmes vers la fin

Chapitre XXXVII. De petits combats sont-ils nécessaires avant d’en venir à une action générale ? Si on veut les éviter, comment faut-il s’y prendre pour connaître un ennemi auquel on a affaire pour la première fois ?

Chapitre XXXVIII. Qualités nécessaires à un général pour obtenir la confiance de ses soldats

Chapitre XXXIX. Il faut qu’un général connaisse le pays où il fait la guerre

Chapitre XL. À la guerre, la ruse mérite des éloges

Chapitre XLI. Il faut défendre la patrie, soit avec ignominie, soit avec gloire. Tous moyens sont bons, pourvu qu’elle soit défendue

Chapitre XLII. Les promesses arrachées par la force ne doivent point être observées

Chapitre XLIII. Les habitants d’un même pays conservent toujours à peu près le même caractère

Chapitre XLIV. L’audace et l’impétuosité emportent souvent ce que l’on n’obtiendrait point par des moyens ordinaires

Chapitre XLV. Est-il plus avantageux de soutenir d’abord le choc de l’ennemi, et de l’attaquer ensuite vivement, que de commencer le combat avec impétuosité ?

Chapitre XLVI. Pourquoi le même caractère se conserve-t-il assez longtemps dans les familles d’une même cité

Chapitre XLVII. L’amour de la patrie doit faire oublier à un bon citoyen les inimitiés particulières

Chapitre XLVIII. Une faute trop marquée et trop grossière de la part de l’ennemi doit faire soupçonner un piège

Chapitre XLIX. Une république qui veut se conserver libre doit prendre chaque jour de nouvelles précautions. Services qui méritèrent à Quintus Fabius le surnom de Maximus


[1] Thucydide est un homme politique, stratège et historien athénien, né vers 460 av. J.-C. dans le dème d’Halimonte, en Attique ; il est mort, peut-être assassiné, entre 400 et 395 av. J.-C. Il est l’auteur de La Guerre du Péloponnèse, récit du conflit qui opposa Athènes et Sparte entre 431 et 404 av. J.-C.

[2] Tite-Live (en latin : Titus Livius), né en 59 ou en 64 av. J.-C. et mort en l’an 17 dans sa ville natale de Padoue, est un historien de la Rome antique, auteur de la monumentale Histoire romaine (Ab Urbe condita libri).

Date de publication
samedi 21 mai 2022
Entrez un mot clef :