« Ce que tu écris est ce qui te ressemble le mieux. » (Proverbe arabe) 

Dans Petites histoires des grands écrivains – 200 ans d’anecdotes littéraires, Mélanie Davoust éclaire d’un rai de lumière ténu, mais révélateur, la personnalité – et donc aussi l’œuvre – d’une belle brochette de 40 autrices et d’auteurs français passés à la postérité.

Il y appert, par exemple, que Charles Baudelaire est enterré aux côtés de l’homme qu’il n’avait cessé de haïr, que la mère de Paul Verlaine, quand il était enfant, lui montrait les fœtus de ses fausses couches conservés dans des bocaux, qu’Émile Zola était obnubilé par une superstition des chiffres, que Maupassant avait un perroquet qui, dans sa maison d’Étretat, accueillait les jeunes femmes d’un « bonjour, petite cochonne », qu’André Gide engagea Françoise Giroud comme secrétaire parce qu’elle savait jouer au yoyo, que Patrick Modiano s’est prétendu « frère de lait » de Françoise Hardy, que Boris Vian assortissait sa déclaration d’impôts de bénédictions écrites à son percepteur, qu’Eugène Ionesco était perpétuellement ivre, que Jean-Paul Sartre, drogué à la mescaline, voyait des crabes partout…

Mais aussi que Simone de Beauvoir, la papesse du féminisme, entretint à partir de 1927 une liaison avec une de ses élèves, Bianca Bienenfeld, qu’elle mit parallèlement dans le lit dudit Sartre, son amant, puis qu’elle dupa durant plus de 40 ans d’une fausse amitié « intellectuelle », en réalité animée par « le dépit, la jalousie, la mesquinerie, l’hypocrisie [et] la vulgarité », des dessous féminins bien sales, en somme…

PÉTRONE

Petites histoires des grands écrivains – 200 ans d’anecdotes littéraires par Mélanie Davoust, illustrations de Claire Fauvain, Paris, Éditions Flammarion, collection « Librio », novembre 2022, 96 pp. en noir et blanc au format 13 x 20,5 cm sous couverture brochée en couleurs, 5 € (prix France)

Date de publication
mercredi 15 février 2023
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