Ancien chercheur à la Fondation pour la mémoire de la déportation, Benoît Rondeau, enseignant en histoire-géographie, est spécialiste de la Seconde Guerre mondiale, notamment des campagnes d’Afrique du Nord et de Normandie. Il est l’auteur, aux Éditions Tallandier à Paris, d’Afrikakorps. L’armée de Rommel (2013), d’Invasion ! Le Débarquement vécu par les Allemands (2014) et de Patton – La chevauchée héroïque (2016), une biographie très fouillée qui reparaît au format de poche dans la collection « Texto » sous le titre Le Général Patton – Le héros controversé de l’US Army.
Présentation :
George Smith Patton, Jr., né le 11 novembre 1885 à San Marino en Californie et mort le 21 décembre 1945 à Heidelberg en Allemagne des suites d’un accident de la route, était un général « quatre étoiles » de l’Armée de terre américaine. Il a notamment commandé la 7e puis la 3e armée américaine sur le théâtre européen des opérations de la Seconde Guerre mondiale.
Surnommé “Blood and Guts[1]” à cause de son tempérament colérique et intransigeant, il était doté d’un sens inné du commandement et d’un génie tactique incontestable.
À la tête de la 3e armée, il combattit sans relâche, depuis la Tunisie jusqu’en Allemagne, devenant un véritable mythe.
Originaire du Sud, mais né dans le Far West californien, Patton était doté d’une personnalité haute en couleur : patriote convaincu, homme d’honneur, meneur audacieux aux coups de gueule retentissants[2], il suscitait autant de détestation que d’admiration auprès de ses soldats et de ses supérieurs.
Avide de gloire depuis son plus jeune âge, Patton était persuadé d’être destiné à laisser son empreinte dans l’histoire militaire.
Initiateur du développement de l’arme blindée aux États-Unis pendant la Première Guerre mondiale, il fut l’un des pionniers de la guerre de mouvement au XXe siècle. Par son apport aux campagnes majeures de la Seconde Guerre mondiale – notamment lors de l’opération Torch en Afrique du Nord, de la percée d’Avranches en Normandie ou de sa « chevauchée » dans les Ardennes –, il a contribué à conduire l’armée américaine à la victoire finale.
De son enfance dans le ranch familial à son séjour à West Point, des batailles de la Grande Guerre à l’épopée de la Seconde Guerre mondiale, Benoît Rondeau fait le portrait d’un général d’exception loin de n’être que le va-t-en-guerre magnifié par Hollywood et donne à connaître un homme complexe qui a su forger sa propre légende.
Cette nouvelle édition est enrichie des carnets originaux de Patton[3].
PÉTRONE
Le Général Patton – Le héros controversé de l’US Army par Benoît Rondeau, Paris, Éditions Tallandier, collection « Texto », novembre 2023 [2016], 732 pp. en noir et blanc au format 12 x 18 cm sous couverture brochée en couleurs, 13,50 € (prix France)
TABLE
Prologue
Introduction
Première partie
LA GENÈSE D’UN GÉNÉRAL
1885‑1940
Chapitre premier. Une jeunesse dans l’ombre des héros
Chapitre II. Un jeune officier brillant et ambitieux
Chapitre III. La Première Guerre mondiale : le pionnier des tanks américains
Chapitre IV. Retour au sein de la cavalerie
Chapitre V. La crainte de ne plus jamais combattre
Chapitre VI. L’heure du destin
Deuxième partie
LE DESTIN D’UN GUERRIER
1941‑1943
Chapitre VII. Préparation au combat
Chapitre VIII. Torch : première victoire
Chapitre IX. La Tunisie : l’ultime recours pour l’US Army
Chapitre X. Sicile : le triomphe du « général cow-boy »
Chapitre XI. Les gifles
Chapitre XII. Rédemption
Troisième partie
L’ENTRÉE DANS LA LÉGENDE
1944‑1945
Chapitre XIII. L’armée fantôme en Angleterre
Chapitre XIV. La Normandie : le retour dans l’arène
Chapitre XV. La percée en Normandie : la chevauchée fantastique
Chapitre XVI. Désillusions en Lorraine
Chapitre XVII. L’automne perdu : la Sarre hors de portée
Chapitre XVIII. Les Ardennes : le chef-d’œuvre d’un cavalier
Chapitre XIX. Au cœur du Reich : le guerrier triomphant
Chapitre XX. Amère victoire
Quatrième partie
LE MYTHE PATTON
Chapitre XXI. Un grand général ?
Chapitre XXII. Une personnalité complexe
Chapitre XXIII. Postérité
Épilogue
Notes
Bibliographie
Remerciements
Index
Table des cartes
[1] « Sang et tripes ».
[2] Au printemps 1944, juste avant le débarquement en Normandie, le général Patton prononça un discours resté célèbre, qui se concluait par ces mots, traduits par l’auteur :
Messieurs, il y a une chose importante que vous pourrez dire quand vous serrez rentrés à la maison. Vous pourrez tous remercier Dieu pour cela. Remerciez Dieu car, dans vingt ans, lorsqu’assis sur vos genoux, devant la cheminée, votre petit-fils vous demandera ce que vous avez fait pendant la Seconde Guerre mondiale, vous n’aurez pas à toussoter, l’air gêné, et à lui dire en regardant dans le vague : « Eh bien, ton grand-père a charrié de la merde en Louisiane. » Non, messieurs, vous pourrez le regarder droit dans les yeux et lui dire : « Fils, ton grand-père a chevauché avec la célèbre 3e armée et un salopard de fils de pute nommé Georgie Patton ! »
[3] Source : Éditions Tallandier.