En tête de Liszt…

Influenceur et soutien de plusieurs musiciens majeurs du XIXsiècle (Frédéric Chopin, Hector Berlioz, Richard Wagner, César Franck, Camille Saint-Saëns, Bedřich Smetana, Edvard Grieg et Alexandre Borodine), Franz Liszt était un compositeur, transcripteur et pianiste virtuose hongrois né le 22 octobre 1811 à Doborján en Hongrie (empire d’Autriche) et mort le 31 juillet 1886 à Bayreuth en Bavière (Empire allemand).

Enfant prodige, il donna son premier concert public à Vienne le 1er décembre 1822 avant d’effectuer, entre 1823 et 1827, de nombreuses tournées en Angleterre et en France.

À Paris, il rencontra Hector Berlioz, George Sand, Alfred de Musset, Frédéric Chopin, Honoré de Balzac, devient l’ami d’Eugène Delacroix et fit la connaissance de Niccolò Paganini, qui exerça une grande influence sur le développement de son art.

De son côté, Marie Catherine Sophie de Flavigny, dite Marie d’Agoult ou comtesse d’Agoult, née le 31 décembre 1805 à Francfort-sur-le-Main (Saint-Empire) et morte le 5 mars 1876 à Paris, était une femme de lettres française.

En 1827, elle avait épousé le comte Charles Louis Constant d’Agoult (1790 – 1875), colonel de cavalerie, à qui elle donna deux filles : Louise (1828-1834) et Claire (1830-1912).

Et en 1833 commença sa liaison avec Franz Liszt, de six ans son cadet, rencontré lors d’un concert dans un salon de la noblesse parisienne et avec qui elle conçut par la suite trois enfants : Blandine (1835-1862), Cosima (1837-1930, qui épousera le chef d’orchestre Hans von Bülow, puis le compositeur Richard Wagner) et Daniel (1839-1859).

En 1835, Marie d’Agoult quitta son mari pour Liszt dont elle devint l’égérie.

Cette liaison scandaleuse les poussa à quitter la France pour arriver à Genève le 21 août 1835, avant de voyager en Italie où ils demeurèrent de 1837 à 1839, séjournant successivement à Bellagio, Milan, Venise, Lugano, Modène, Bologne, Rome et Florence, ville où ils rompirent leur relation en octobre 1839.

C’est à la narration par le menu de ces amours passionnées et passionnantes présentées sous la forme d’un journal intime que la Suissesse Ann Bandle, prêtant sa plume à Marie d’Agoult, se livre avec un brio incontestable dans L’égérie rebelle de Franz Liszt, un texte où foisonnent les informations les plus diverses sur la culture musicale et littéraire d’alors et sur ses parangons les plus en vue.

Fascinant !

PÉTRONE

L’égérie rebelle de Franz Liszt par Ann Bandle, Genève, Éditions Slatkine, octobre 2023, 262 pp. en noir et blanc au format 15 x 22 cm sous couverture brochée en couleurs, 25 € (prix France)

Date de publication
lundi 1 avril 2024
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