Trahison, exil et grenouillages…

Après s’être penché avec succès en 2010, après plus de 25 ans de recherches intenses, sur le cas de Léon Degrelle et la Légion Wallonie [1], l’historien Eddy De Bruyne aborde ces jours-ci, dans Moi, Führer des Wallons ! (un ouvrage édité comme le premier par votre serviteur et paru récemment chez Luc Pire à Liège), les soubresauts de la collaboration outre-Rhin, entre septembre 1944 et mai 1945, des Belges francophones qui avaient choisi avec le « Beau Léon » le camp de l’Allemagne nazie durant la Seconde Guerre mondiale.

Car, en septembre 1944, après la retraite de l’occupant, tous ceux qui avaient quelque raison de craindre la Justice ou la colère de la population cherchèrent refuge et sécurité sur le sol allemand jusqu’à la débâcle du IIIe Reich.

Sur quels appuis ces exilés pouvaient-ils compter ? Quels furent leurs espoirs, leurs déceptions ?

Pourquoi et comment nombre de ces fascistes vaincus s’étripèrent-ils littéralement pour s’accaparer des bribes d’un pouvoir illusoire ?

Comment au contraire certains lucides du sort qui leur serait réservé lors du retour au pays réussirent-ils à effacer à jamais leurs traces ?

Comment de très jeunes membres des Jeunesses Légionnaires se retrouvèrent-ils embrigadés dans la Division Wallonie au même titre que leurs pères ?

Et, que penser de tous ces « débrouillards », prêts à tout sauf à monter au front et qui, tant bien que mal, d’aucuns dans les services du Bureau Central d’Évacuation dans le Hanovre, d’autres dans les services policiers allemands, voire d’espionnage ou de presse, essayèrent de tirer leur épingle du jeu ?

Qu’en fut-il au juste des actes et des crimes de l’inévitable SS-Obersturmbannführer-Volksführer der Wallonen, Léon Degrelle ?

Au passage, quid des traîtres flamingants de la SS-Vlaanderen et de leurs « leiders » ?

Et, après la débâcle… ?

Quelles relations le Chef entretenait-il depuis Madrid avec ses anciens compagnons d’armes réunis dans une très discrète fraternelle d’ex-combattants wallons du Front de l’Est ?

Autant de questions auxquelles répond, avec force preuves, détails et précisions, et pour la première fois – le sujet n’avait jamais été abordé en profondeur auparavant – cet ouvrage passionnant qui ne manquera pas de déplaire fortement à Bart De Wever et à ses séides…

Une raison supplémentaire de vous précipiter chez votre libraire !

PÉTRONE

Moi, Führer des Wallons ! par Eddy De Bruyne, Liège, Éditions Luc Pire, novembre 2012, 400 pp. en noir et blanc dont 16 pp. de photographies inédites) au format 14 x 21,5 cm sous couverture brochée en couleurs, 27 €


[1] Léon Degrelle et la légion Wallonie, la fin d’une légende par Eddy De Bruyne, Liège, Éditions Luc Pire, avril 2011, 268 pp. en noir et blanc (dont 16 pp. de photographies) au format 14 x 21,7 cm sous couverture brochée en quadrichromie, 25 €

Date de publication
jeudi 29 novembre 2012
Entrez un mot clef :