Une bande d’en foire…

Publié en 1962, Les Larrons, qui vient de ressortir chez Gallimard à Paris dans un reprint de l’édition française de 1964, est le dernier roman de l’écrivain américain William Faulkner (septembre 1897-juillet 1962, prix Nobel 1949), un des poids lourds de la littérature mondiale d’avant et d’après la Seconde Guerre mondiale.

Contrairement à l’essentiel de ses œuvres précédentes douloureusement dramatiques (Le bruit et la fureur, Sartoris, Tandis que j’agonise, Lumière d’août, Sanctuaire, Parabole…), ce roman joyeux ne recourt pas à des techniques littéraires complexes. C’est pourquoi il est souvent ignoré par les exégètes de Faulkner ou considéré comme un ouvrage mineur dans lequel le grand romancier dit un adieu souriant aux personnages qui, pendant tant d’années, ont été ses compagnons de chaque jour.

Faulkner avait déclaré vouloir finir sa carrière littéraire en écrivant le livre d’or du comté de Yoknapatawpha (nom qu’il donnait dans ses livres au comté de Lafayette, dans l’État du Mississipi, où il passa la plus grande partie de son existence). Il est probable que Les Larrons constitue ce « livre de l’âge d’or ».

Ce roman fut adapté au cinéma en 1969 dans un film réalisé par Mark Rydell avec Steve McQueen et Rupert Crosse.

En voici l’intrigue :

En 1905, le grand-père de Lucius Priest achète une automobile qui sera parmi les premières à apparaître dans la ville de Jefferson (en réalité Oxford, dans le Mississipi). Pendant une absence de son grand-père, le petit garçon et le chauffeur s’emparent de la voiture et partent pour Memphis. Un passager clandestin apparaît en cours de route : Ned, un domestique noir de la famille. Arrivés à Memphis, Lucien et Boon, le chauffeur, s’installent dans une étrange « pension de famille », dont la tenancière est la Miss Reba de Sanctuaire.

S’ensuivront mille péripéties dans un imbroglio de situations hilarantes et paradoxales amenées avec autant de malice que de talent narratif.

Une véritable pinte de bon sang !

PÉTRONE

Les Larrons par William Faulkner, traduction de l’anglais par Maurice-Edgar Coindreau et Raymond Girard, Paris, Éditions Gallimard, collection « L’imaginaire », mars 2014, 409 pp. en noir et blanc au format 12,5 x 19 cm sous couverture brochée en couleurs, 9,90 € (prix France)

Date de publication
mercredi 25 juin 2014
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