Saloth ? Un beau salaud…

En publiant Pol Pot Qui suis-je ? chez Pardès à Grez-sur-Loing, l’historien de droite Nicolas Tandler, excellent spécialiste des grandes figures de l’extrême gauche [1], donne un joli coup de pied dans la fourmilière des idées reçues de la bien-pensance actuelle, en rappelant avec force que ce sont des thèses de Jean-Jacques Rousseau qui furent à l’origine du génocide du peuple khmer perpétré par Saloth Sâr, alias Pol Pot (1928-1998), et par ses séides Khmers rouges entre 1975 et 1979.

Voici la présentation de l’ouvrage que nous donne l’auteur :

« On ne dit pas “Djougachvili”, mais Staline. De même, on ne parle pas de “Saloth Sâr”, mais, à partir de 1970, de Pol Pot, son pseudonyme. D’une famille cambodgienne aisée, il profita de divers enseignements dans la capitale du pays, Phnom Penh.

Parti compléter sa formation en France, il y découvre les Lumières avec Rousseau, la Révolution avec Robespierre, le marxisme avec Staline. Il néglige son école technique, et il doit retourner au pays sans diplôme. Il décide alors de devenir révolutionnaire professionnel.

Stoïque, il fait ses classes grâce aux communistes vietnamiens, qu’il hait, dans son for intérieur, comme ennemis héréditaires des Khmers. Devenu l’organisateur du Parti communiste à Phnom Penh, la chance le sert : le chef du PC est tué, et il prend sa place.

Le voici acteur d’une guerre tout à la fois civile et internationale. Avec des enfants-soldats vêtus de noir, ses troupes, les Khmers rouges, se multiplieront grâce aux erreurs de la puissante Amérique, aux divisions entre républicains et royalistes, au soutien de Hanoï.

Le 17 avril 1975, Pol Pot atteint son but.

Trois ans, huit mois, vingt jours, le peuple khmer subira une expérience démente, à vif, qu’aucun utopiste social n’avait osée avant lui. Elle lui coûtera 1 700 000 morts (estimation basse).

Puis Pol Pot fut vaincu dans une guerre éclair par le Vietnam. Il survécut deux décennies à sa défaite, divisant le monde à son propos, avant de mourir, esseulé. »

Pur produit du PCF et de ses intrigues, Pol Pot entretenait à l’évidence la haine recuite que les médiocres – ce petit-bourgeois avait échoué lamentablement dans toutes ses tentatives de scolarité largement financées par la France – vouent à tout ce qu’ils sont incapable d’être, à savoir des hommes, et qui donne les Hitler et les Staline, des étrons de l’histoire…

PÉTRONE

Pol Pot Qui suis-je ? par Nicolas Tandler, Grez-sur-Loing, Éditions Pardès, collection « Qui suis-je ? », novembre 2014, 128 pp. en noir et blanc au format 14 x 21 cm sous couverture brochée en couleurs, 12 € (prix France)


[1] On lui doit, chez le même éditeur, un Marx Qui suis-je ?, un Staline Qui suis-je ? et un Trotski Qui suis-je ? fort intéressants, eux aussi.

Date de publication
mercredi 22 avril 2015
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