« La science n’a pas de patrie. » (Louis Pasteur)

Auteur d’une thèse soutenue en 2010 à l’EHESS de Paris et intitulée Théories scientifiques et représentations littéraires de l’hérédité en France (1847-1902) : la science dans l’espace public, entre acculturation et appropriation, Ivan Kiriow est l’auteur, chez Larousse, de Pasteur – Une vie au service de la science et de l’homme, une passionnante biographie illustrée du fameux chimiste et physicien de formation qui mit au point la vaccination par inoculation de cultures de bactéries atténuées, en particulier contre les fléaux de la rage et de la maladie du charbon (1885).

Né en 1822 à Dole et mort à Marnes-la-Coquette en 1895, Louis Pasteur avait fait ses études à l’École normale supérieure de la rue d’Ulm à Paris avant d’être l’élève de Jean-Baptiste Boussingault au Conservatoire national des arts et métiers de la capitale française. En 1847, il soutient à la faculté des sciences de Paris ses thèses de doctorat ès sciences.

Successivement professeur à Dijon puis à Strasbourg de 1848 à 1853 et professeur suppléant à la faculté des sciences de Strasbourg depuis 1849, il occupa également la suppléance de la chaire de chimie à l’école de pharmacie de cette même ville jusqu’en 1851.

En 1854, il fut nommé professeur de chimie et doyen de la faculté des sciences nouvellement créée à Lille. Les travaux qu’il y réalise entre 1854 et 1857 conduisent à la présentation de son Mémoire sur la fermentation appelée lactique, tandis que ses recherches sur la chiralité moléculaire lui vaudront la médaille Rumford en 1856.

En 1857, il est nommé administrateur chargé de la direction des études à l’École normale supérieure dont il était issu. En 1862, il est élu à l’Académie des sciences, dans la section de minéralogie. Cette institution lui avait décerné l’année précédente le prix Jecker pour ses recherches sur les fermentations. Ses études sur les maladies des vers à soie, menées de 1865 à 1869 triomphent de la pébrine.

En 1866, dans Études sur le vin, il propose de chauffer celui-ci à 57 °C afin de tuer les germes et il résout ainsi le problème de sa conservation et du transport : c’est la pasteurisation. Pour sa mise en évidence du rôle des organismes vivants dans la fermentation alcoolique et pour les conséquences d’ordre pratique qu’il en a tirées, Pasteur est considéré comme le fondateur de l’œnologie.

En 1867, il reçoit une chaire en Sorbonne et on crée, à l’École normale, un laboratoire de chimie physiologique dont la direction lui est confiée. En 1868, l’Université de Bonn le fait docteur honoris causa en médecine.

En 1873, il est élu « membre associé libre » de l’Académie de médecine. En 1874, ses recherches sur la fermentation lui valent la médaille Copley décernée par la Royal Society de Londres

En 1879, il est élu à l’unanimité à l’Académie vétérinaire de France. En 1881, l’équipe de Pasteur met au point un vaccin contre le charbon des moutons. En 1882, il est reçu à l’Académie française. En 1883, il reçoit le mérite agricole pour ses travaux sur les vins et la fermentation.

En 1885, la découverte du vaccin antirabique vaudra à Pasteur sa consécration dans le monde et il recevra de nombreuses distinctions. L’Académie des sciences propose alors la création d’un établissement destiné à traiter la rage et l’Institut Pasteur naît en 1888 [1].

Clair, élégant et richement illustré, l’ouvrage d’Ivan Kiriow donne les clés pour comprendre les travaux et les inventions de Louis Pasteur, qui sont devenus absolument essentiels dans notre monde contemporain.

PÉTRONE

Pasteur – Une vie au service de la science et de l’homme par Ivan Kiriow, Paris, Éditions Larousse, collection « Les dossiers de l’histoire », avril 2018, 96 pp. en quadrichromie au format 15,5 x 21,8 cm sous couverture cartonnée et jaquette en en couleurs, 9,90 € (prix France)

 

[1] Sources : https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Pasteur

Date de publication
lundi 13 août 2018
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