« La consolation de ce monde, c’est qu’il n’y a pas de souffrances continues. » (Albert Camus)

Comment vivre avec la mort d’un enfant ?

Dans les pages empreintes d’émotion de la Consolation à sa femme (Paris, Éditions Rivages poche), le Grec Plutarque (ca 46 – ca 125 ap. J.-C.), philosophe médio-platoniste [1], biographe, moraliste et penseur majeur de la Rome antique, dont deux fils sont déjà morts, invite son épouse à surmonter le chagrin de la perte de leur fille Timoxena âgée de deux ans avec une sobriété admirable.

Plus qu’une simple compassion, la consolation antique est un genre littéraire argumentatif, philosophique et rhétorique qui a pour objet de consoler des affligés frappés par un malheur, le plus souvent la mort d’un être cher, et elle se présente comme un exercice spirituel : une exhortation à la maîtrise de soi.

Cette nouvelle traduction par Nicolas Waquet est l’occasion de redécouvrir ce texte remarquable, dans la veine des célèbres Consolations [2] de Sénèque rédigées en 41 ap. J.-C. et du De consolatione philosophiae de Boèce au début du VIsiècle.

PÉTRONE

Consolation à sa femme par Plutarque, traduit du grec ancien et annoté par Nicolas Waquet, préface de Maxime Rovere, Paris, Éditions Rivages poche, collection « Petite bibliothèque Payot », novembre 2018, 63 pp. en noir et blanc au format 11 x 17 cm sous couverture brochée en couleurs, 6,50 € (prix France)

 

[1] Le médio-platonisme ou platonisme éclectique regroupe des penseurs qui se réclament de Platon, depuis le Ier siècle av. J.-C. jusqu’au IIs. ap. J.-C.

[2] Consolation à Marcia (Ad Marciam consolatio), Consolation à ma mère Helvia (Ad Helviam matrem Consolatio) et Consolation à Polybe (Ad Polybium consolatio)

Date de publication
dimanche 9 décembre 2018
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