« L’invisible de toute une époque… »

Pour commémorer le centenaire de la naissance de Charles Baudelaire, né à Paris le 9 avril 1821 et mort dans la même ville le 31 août 1867, le scénariste et dessinateur belge Bernard Hislaire (°1957), alias Yslaire, a pris le parti, dans son album Mademoiselle Baudelaire publié chez Dupuis, de se référer aux Fleurs du mal pour reconstruire, depuis leur première rencontre en 1842, la trajectoire de la liaison qui unissait le poète à sa maîtresse Jeanne Duval, celle qu’il a le plus aimée et le plus maudite, par ailleurs stigmatisée comme mulâtresse, créole et surnommée la « Vénus noire » en référence à la « Vénus hottentote ».

Pourtant, aucune lettre signée de sa main ne nous est parvenue. Restent quelques témoignages, des portraits dessinés par Baudelaire lui-même, une photo de Nadar non authentifiée, sans oublier les poèmes qu’elle lui a inspirés.

Le résultat de cette ode féministe d’Yslaire est formidable d’originalité, de talent et de précision.

Chapeau !

PÉTRONE

Mademoiselle Baudelaire par Yslaire, Marcinelle, Éditions Dupuis, collection « Aire libre », avril 2021, 160 pp. en quadrichromie au format 23,9 x 31,1 cm sous couverture cartonnée en couleurs, 26 €

Date de publication
vendredi 30 avril 2021
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