Une étoile ne s’éteindra jamais…

Riche de 200 illustrations, notamment des photographies de plateau pour certaines inédites, de témoignages des réalisateurs avec lesquels elle a tourné, dont Luchino Visconti, Claude Sautet, Bertrand Tavernier ou Costa-Gavras, mais aussi de retranscriptions et d’extraits du journal de l’actrice, Romy Schneider, le catalogue de l’exposition éponyme présentée jusqu’au 31 juillet 2022 à la Cinémathèque française, a été conçu et rédigé par Clémentine Deroudille, journaliste, réalisatrice[1] et commissaire d’expositions[2], par ailleurs petite-fille du célèbre photographe Robert Doisneau (1912-1994).

On se souviendra que Rosemarie Magdalena Albach, dite Romy Schneider, était une actrice allemande naturalisée française, née le 23 septembre 1938 à Vienne (aujourd’hui en Autriche, à l’époque dans le Reich allemand) et morte le 29 mai 1982 à Paris.

Au début des années 1950, vers l’âge de 15 ans, elle commença sa carrière d’actrice dans des Heimatfilme[3]. De 1955 à 1957, elle interpréta l’impératrice Élisabeth d’Autriche, surnommée « Sissi », dans trois films — Sissi (1955), Sissi impératrice (1956) et Sissi face à son destin (1957) — qui connurent un grand succès et lui valurent une reconnaissance internationale.

En 1958, Romy Schneider a rencontré l’acteur français Alain Delon avec lequel elle s’est fiancée l’année suivante. Elle s’installa alors en France où elle joua dans des films à succès, acclamée par la critique et dirigée par des réalisateurs parmi les plus remarquables de l’époque. Sa relation avec Alain Delon a pris fin en 1963, tandis qu’elle entamait une brève carrière aux États-Unis, avant de revenir en France. Par la suite, elle se marie deux fois, avec l’acteur et metteur en scène de théâtre de boulevard berlinois Harry Meyen (1924-1979) en juillet 1966, puis avec son secrétaire David Biasini (°1949) en décembre 1975.

En 1981, le fils de son premier mariage meurt dans un accident à l’âge de 14 ans. En mai 1982, âgée de 43 ans, Romy Schneider est retrouvée morte dans son appartement parisien.

Romy Schneider obtint par deux fois le César de la meilleure actrice pour ses rôles dans les films L’important c’est d’aimer (1975) d’Andrzej Żuławski (le tout premier César de la meilleure actrice) et Une histoire simple (1978) de Claude Sautet.

Elle a tourné dans un grand nombre d’autres films, parmi lesquels on pointera Boccace 70 (1961) de Luchino Visconti, Le Cardinal (1963) d’Otto Preminger, La Fantastique histoire vraie d’Eddie Chapman (1966) de Terence Young, La piscine (1969) de Jacques Deray, Les Choses de la vie (1970) de Claude Sautet, La Califfa (1970) d’Alberto Bevilacqua, Max et les ferrailleurs (1971) de Claude Sautet, Ludwig ou le Crépuscule des dieux (1972) de Luchino Visconti, César et Rosalie (1972) de Claude Sautet, Le Train (1973) de Pierre Granier-Deferre, Le Trio infernal (1974) de Francis Girod, Le Vieux Fusil (1975) de Robert Enrico, Une femme à sa fenêtre (1976) de Pierre Granier-Deferre, Clair de femme (1979) de Costa-Gavras, La Banquière (1980) de Francis Girod, La Mort en direct (1980) de Bertrand Tavernier, Garde à vue (1981) de Claude Miller ou encore La Passante du Sans-Souci (1982) de Jacques Rouffio.

C’était une belle étoile filante…

PÉTRONE

Romy Schneider par Clémentine Deroudille, préface de Frédéric Bonnaud, Paris, Éditions Flammarion en partenariat avec la Cinémathèque française, mars 2022, 256 pp. en quadrichromie au format 20,4 x 26,1 cm sous couverture cartonnée en couleurs, 35 € (prix France)

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LA CINÉMATHÈQUE FRANÇAISE

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Samedi et dimanche : de 11 heures à 20 heures

1er mai 2022 : fermé

Nocturne gratuite pour les 18-25 ans le 1er jeudi du mois jusqu’à 21 heures, sur réservation.

Tarifs :

Plein tarif : 12 €

Tarif réduit : 9,50 €

Moins de 18 ans : 6 €

Libre Pass : Gratuit

Exposition + Musée : 14 €

Visite guidée : 14 €


[1] Elle a réalisé en 2016 un film documentaire sur son grand-père : Robert Doisneau, le révolté du merveilleux (DayForNight/Arte).

[2] Elle a été la commissaire des expositions Doisneau et la musique, à la Philharmonie de Paris en 2018, Barbara, à la Philharmonie de Paris en 2017, et Brassens ou la liberté en 2011 (avec Joann Sfar). Elle a par ailleurs conçu le musée Louis de Funès à Saint-Rapahaël.

[3] Un Heimatfilm (de l’allemand Heimat, patrie, et film), parfois traduit en français sous l’appellation « film de terroir allemand », est un film de genre portant sur une histoire pittoresque et mettant en scène la campagne reculée et des gens simples. La majorité des Heimatfilme furent tournés dans les années 1950 et 1960 en Allemagne, en Autriche et en Suisse.

Date de publication
dimanche 10 avril 2022
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