« Quand les types de 130 kilos disent certaines choses, les types de 60 kilos les écoutent. » (Michel Audiard)

Philippe Lombard (°1972), journaliste et auteur spécialiste du cinéma, publie régulièrement des ouvrages sur le 7e art aux éditions Parigramme (Le Paris de Michel Audiard, 2017, Le Paris de François Truffaut, 2018), Dunod (Arrête de ramer, t’attaques la falaise, 2019, Goscinnyscope, 2017), First (Le Petit Livre de Star Wars, 2017) et La Tengo (Ça tourne mal, 2019). Il est également l’un des contributeurs réguliers du mook Schnock, « la revue des vieux de 27 à 87 ans ».

Chez Hugo Images à Paris, il a publié Michel Audiard – Le livre petit mais costaud (2020), 300 anecdotes de tournage (2020), Les grandes gueules du cinéma français (2021) et, tout récemment, Lino Ventura – Le livre coup de poing.

Angiolino Giuseppe Pasquale Ventura, dit Lino Ventura, était un acteur italien, né le 14 juillet 1919 à Parme (Italie) et mort le 22 octobre 1987 à Saint-Cloud (France). Il a réalisé la majeure partie de sa carrière cinématographique en France.

Fils d’immigrés italiens et immigré italien lui-même, Lino Ventura fut d’abord lutteur professionnel (champion d’Europe poids moyens en 1950), puis catcheur avant de devenir par hasard acteur aux côtés de Jean Gabin dans Touchez pas au grisbi qui rencontre le succès à sa sortie en salle en 1954.

D’abord habitué à des seconds rôles d’hommes de main ou de brutes, il devint une vedette très populaire dès la fin des années 1950 grâce à des films comme Le Gorille vous salue bien (1958) et Le fauve est lâché (1959).

Alternant les comédies à succès, parfois dialoguées par Michel Audiard, telles que Les Tontons flingueurs (1963), Les Barbouzes (1964), Ne nous fâchons pas (1966), L’aventure, c’est l’aventure (1972), L’Emmerdeur (1973) ou La Gifle (1974), et des drames et films policiers comme Les Grandes Gueules (1966), Le Deuxième Souffle (1966), Le Clan des Siciliens (1969), L’Armée des ombres (1969) ou Garde à vue (1981), il fut à partir de la fin des années 1950 jusqu’à sa disparition l’un des acteurs les plus populaires et rentables du cinéma français, avec 130 millions d’entrées au box-office.

Père de quatre enfants dont une fille handicapée, il a fondé en 1966 avec sa femme Odette l’association « Perce-Neige » destinée à venir en aide aux personnes handicapées mentales.

Dans Lino Ventura – Le livre coup de poing, le parcours de l’acteur est traité de façon chronologique, émaillé de pages thématiques (« Un parrain nommé Gabin », « Lino passe à table », « Lino sur un plateau », « “Perce-Neige”, le combat d’une vie », « la gifle de La Gifle », « Pas de baiser pour Ventura », « Lino goes to Hollywood »…), d’une riche iconographie, de portraits d’amis (Jean Gabin, Gilles Grangier, Alain Delon, Jean-Paul Belmondo, Mireille Darc, Georges Lautner, Bernard Blier, Jean-Pierre Melville, José Giovanni, Claude Lelouch, Claude Pinoteau, Jacques Brel…), de zooms sur les films importants et les scènes cultes de sa carrière – le tout ponctué d’anecdotes inédites ou méconnues.

Du costaud !

PÉTRONE

Lino Ventura – Le livre coup de poing par Philippe Lombard, Paris, Éditions Hugo Image, octobre 2022, 222 pp. en quadrichromie au format 16,5 x 21,5 cm sous couverture brochée en couleurs et à rabats, 19,95 € (prix France)

FILMOGRAPHIE DE LINO VENTURA

Années 1950

1954 : Touchez pas au grisbi, de Jacques Becker

1955 : Razzia sur la chnouf, d’Henri Decoin

1956 : La Loi des rues, de Ralph Habib

1956 : Crime et Châtiment, de Georges Lampin

1957 : Le Feu aux poudres, d’Henri Decoin

1957 : Action immédiate, de Maurice Labro

1957 : Trois jours à vivre, de Gilles Grangier

1957 : Le Rouge est mis, de Gilles Grangier

1957 : L’Étrange Monsieur Steve, de Raymond Bailly

1958 : Ces dames préfèrent le mambo, de Bernard Borderie

1958 : Maigret tend un piège, de Jean Delannoy

1958 : Ascenseur pour l’échafaud, de Louis Malle

1958 : Montparnasse 19, de Jacques Becker

1958 : Le Gorille vous salue bien, de Bernard Borderie

1958 : Sursis pour un vivant, de Víctor Merenda

1959 : Douze heures d’horloge, de Géza von Radványi

1959 : Marie-Octobre, de Julien Duvivier

1959 : 125, rue Montmartre, de Gilles Grangier

1959 : Un témoin dans la ville, d’Édouard Molinaro

1959 : Le Chemin des écoliers, de Michel Boisrond

1959 : Le fauve est lâché, de Maurice Labro

Années 1960

1960 : Classe tous risques, de Claude Sautet

1960 : Les Mystères d’Angkor, de William Dieterle

1961 : Un taxi pour Tobrouk, de Denys de La Patellière

1961 : La Fille dans la vitrine, de Luciano Emmer

1961 : Le Roi des truands, de Duilio Coletti

1961 : Le Bateau d’Émile, de Denys de La Patellière

1961 : Les Lions sont lâchés, d’Henri Verneuil

1961 : Le Jugement dernier, de Vittorio De Sica

1962 : Le Diable et les Dix Commandements, de Julien Duvivier

1962 : Les Petits Matins, de Jacqueline Audry

1963 : L’Opéra de quat’sous, de Wolfgang Staudte

1963 : Les Tontons flingueurs, de Georges Lautner

1963 : Cent mille dollars au soleil, d’Henri Verneuil

1963 : Carmen 63, de Carmine Gallone

1964 : Les Bandits, de Carlos Saura

1964 : Les Barbouzes, de Georges Lautner

1964 : Le Monocle rit jaune, de Georges Lautner

1965 : L’Arme à gauche, de Claude Sautet

1965 : Les Grandes Gueules, de Robert Enrico

1965 : La Métamorphose des cloportes, de Pierre Granier-Deferre

1966 : Avec la peau des autres, de Jacques Deray

1966 : Ne nous fâchons pas, de Georges Lautner

1966 : Le Deuxième souffle, de Jean-Pierre Melville

1967 : Les Aventuriers, de Robert Enrico

1968 : Le Rapace, de José Giovanni

1969 : Le Clan des Siciliens, d’Henri Verneuil

1969 : L’Armée des ombres, de Jean-Pierre Melville

Années 1970

1970 : Dernier domicile connu, de José Giovanni

1971 : Fantasia chez les ploucs, de Gérard Pirès

1971 : Boulevard du rhum, de Robert Enrico

1972 : Cosa Nostra, de Terence Young

1972 : Le Silencieux, de Claude Pinoteau

1972 : La Raison du plus fou, de Raymond Devos et François Reichenbach

1972 : L’aventure c’est l’aventure, de Claude Lelouch

1973 : La Bonne Année, de Claude Lelouch

1973 : Le Far West, de Jacques Brel

1973 : L’Emmerdeur, d’Édouard Molinaro

1974 : Les Durs, de Duccio Tessari

1974 : La Gifle, de Claude Pinoteau

1975 : La Cage, de Pierre Granier-Deferre

1975 : Adieu poulet, de Pierre Granier-Deferre

1976 : Cadavres exquis, de Francesco Rosi

1978 : Un papillon sur l’épaule, de Jacques Deray

1978 : La Grande Menace, de Jack Gold

1979 : L’Homme en colère, de Claude Pinoteau

Années 1980

1980 : Les Séducteurs, d’Édouard Molinaro

1981 : Garde à vue, de Claude Miller

1981 : Espion, lève-toi, d’Yves Boisset

1982 : Les Misérables, de Robert Hossein

1983 : Cent jours à Palerme, de Giuseppe Ferrara

1983 : Le Ruffian, de José Giovanni

1984 : La Septième Cible, de Claude Pinoteau

1984 : La Jonque chinoise, de Claude Bernard-Aubert (film inachevé)

1987 : La Rumba, de Roger Hanin (non crédité)

Télévision

1967 : Deux Romains en Gaule, de Pierre Tchernia (téléfilm)

1986 : L’Épée de Gédéon, de Michael Anderson (téléfilm)[1]


[1] Source : Lino Ventura — Wikipédia (wikipedia.org)

Date de publication
lundi 24 octobre 2022
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