Un (très) grand classique…

Inspiré à Alexandre Dumas fils par l’histoire d’amour fiévreuse qu’il avait vécue de 1844 à 1847 avec la demi-mondaine Rose Alphonsine Plessis, dite Marie Duplessis, La Dame aux camélias, qui reparaît aux Éditions Hugo Poche à Paris, est un roman rédigé en à peine trois semaines, en 1848, quelques mois après la mort de la jeune femme[1].

L’ouvrage, qui fait explicitement référence au Manon Lescaut (1731) de l’abbé Prévost, raconte l’amour qu’éprouve un jeune bourgeois, Armand Duval, pour une courtisane, Marguerite Gautier, atteinte de tuberculose.

Celle-ci a pour habitude de porter à son buste des camélias de différentes couleurs (blancs quand elle est disponible pour ses amants, rouges quand elle est indisposée).

Armand, jaloux des nombreux hommes qui l’entretiennent, obtient de Marguerite qu’elle renonce à sa vie licencieuse pour se retirer avec lui à la campagne non loin de Paris.

Mais le père d’Armand fait en sorte que Marguerite rompe avec son fils sous prétexte que son autre enfant, la jeune sœur d’Armand, doit épouser un homme de la bonne société.

Jusqu’à la mort pathétique de Marguerite, abandonnée et sans ressources, qui conclut l’histoire racontée par le pauvre Armand Duval lui-même, celui-ci resta persuadé qu’elle l’avait trahi avec un nouvel amant, et quitté volontairement.

La Dame aux camélias connut une postérité remarquable, puisque ce roman inspira à Giuseppe Verdi son opéra La Traviata (1853).

Il a par ailleurs été adapté 4 fois au théâtre (entre 1852 et 2018), 22 fois au cinéma (entre 1907 et 2001), 6 fois à la télévision (entre 1962 et 2005), 4 fois en ballet (entre 1957 et 1980), ainsi qu’en mélodies par Reynaldo Hahn en 1934 et en bandes dessinées par Gotlib et Alexis en 1973.

Et Marguerite Gautier a été incarnée par des vedettes aussi diverses que talentueuses, par exemple Sarah Bernhardt en 1896 au théâtre et au cinéma en 1912, mais aussi Hesperia en 1915, Yvonne Printemps en 1934, Greta Garbo en 1936, Micheline Presle en 1953, Lucia Bosé la même année, Myriam Fakr El Dine en 1955, Isabelle Huppert en 1981, Isabelle Adjani en 2000 ou encore Nicole Kidman en 2001[2].

Qui dit mieux ?

PÉTRONE

La Dame aux camélias par Alexandre Dumas fils, Paris, Éditions Hugo Poche Classique, mars 2023, 344 pp. en noir et blanc au format 11 x 17,8 cm sous couverture brochée en couleurs et à rabats, 6,90 € (prix France)


[1] Elle est décédée en 1847, d’une maladie de poitrine, à l’âge de vingt-trois ans.

[2] Source : Wikipédia.

Date de publication
lundi 6 mars 2023
Entrez un mot clef :