Portrait iconique…

Dans Le Grand Jojo – Le zwanzeur de Mexico (Bruxelles, Éditions Lamiroy), Brice Depasse brosse un portrait enlevé et chaleureux de son ami Jules Jean Vanobbergen (1936-2021) qui, par ses chansons aussi espiègles que surréalistes, marqua au fer rouge « l’inconscient brollectif »[1] non seulement bruxellois, flamand et francophone, mais planétaire avec son “We are the Champions” qui fait encore vibrer, et pour longtemps, le public des stades du monde entier – et pas que.

Car qui, dans notre petite terre d’héroïsme, ne s’enflamme pas à l’écoute de tubes inoubliables comme Le Tango du Congo (1972) – et au souvenir de la belle Thérèse dont la mère était « Madame-caca dans un snack-bar au Katanga », des rimes aussi originales que potaches – Valencia (1972), Angelina (1973), Victor le footballiste (1974), On a soif ! (1979), Ookie pookie (1980), Jules César (1982) – l’effarement de Michel Drucker quand le Lange Jojo vint, déguisé en Romain, pousser cette dontje dans son émission dominicale : quelle poilade ! – Sergent Flagada (1983), Anderlecht Champion (1985), E viva Mexico (1988) ou encore Sitting Bull (1989) ?

« Des perles de pluie venues d’un pays où il ne pleut pas », comme disait un autre petit Belge, le Grand Jacques…

PÉTRONE

Le Grand Jojo – Le zwanzeur de Mexico par Brice Depasse, préface de Joske Maelbeek, Bruxelles, Éditions Lamiroy, collection « L’Article », avril 2023, 52 pp. en noir et blanc au format 10 x 14 cm sous couverture brochée en couleurs, 5 €


[1] Selon l’expression de Joske Maelbeek, préfacier du texte.

Date de publication
jeudi 13 avril 2023
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