« Le mariage est la cause principale de divorce. » (Oscar Wilde)

Margaret Kennedy, née le 23 avril 1896 à Hyde Park Gate (Londres) et morte le 31 juillet 1967 à Adderbury (dans le comté d’Oxfordshire), était une femme de lettres, romancière et scénariste britannique.

Margaret Kennedy

(Photo : Smithsonian Institution from United States)

C’est en 1924, avec la parution de son roman le plus célèbre, La Nymphe au cœur fidèle, qu’elle accéda à la célébrité mondiale. L’ouvrage fut adapté au théâtre en 1926, puis, en France, en 1934, par Jean Giraudoux sous le titre Tessa, avant de l’être par trois fois au cinéma, dont l’une, en 1943, sous la direction d’Edmund Golding avec Charles Boyer et Joan Fontaine.

En 1950, elle donna un texte délicieusement ravageur et subtil, Le Festin.

Auparavant, en 1936, elle avait publié Together and Apart, un roman remarquable paru en français sous le titre Solitude en commun (en 1939), qui revient cette année dans une traduction révisée aux Éditions de La Table Ronde, dans la collection « Quai Voltaire »[1], sous le titre Divorce à l’anglaise.

En voici l’argument :

Lorsque Betsy Canning, à trente-sept ans, constate que malgré sa richesse, sa confortable maison à Londres, sa maison de vacances au pays de Galles et ses trois beaux enfants, le bonheur lui échappe, elle en conclut que le problème vient de son mari et que le plus simple est de s’en séparer.

Mais en 1936, la société anglaise est encore frileuse au sujet du divorce, alors envisageable seulement en cas d’adultère flagrant.

À peine Betsy a-t-elle écrit à ses parents pour les préparer à cette idée que sa décision suscite l’ingérence de ses proches, et en particulier sa belle-mère.

Voulant à tout prix sauver ce mariage et préserver les apparences, l’entourage d’Alec et de Betsy ne parvient qu’à déchirer le fragile tissu de la vie familiale et des désirs inavoués.

La séparation n’en sera que plus amère, et le couple ne sera pas la seule victime de ce cataclysme où chacun, enfant comme adulte, ami ou simple connaissance, devra choisir son camp[2].

Un texte habile et pénétrant, à l’humour parfois tranchant, et qui demeure actuel par de nombreux aspects, loin des Divorcés de Michel Delpech…

PÉTRONE

Divorce à l’anglaise par Margaret Kennedy, traduction de l’anglais par Adrienne Terrier entièrement révisée par Anne-Sylvie Homassel, Paris, Éditions de La Table Ronde, collection « Quai Voltaire », avril 2023 [Together and Apart, 1936 ; traduction française sous le titre Solitude en commun, 1939], 384 pp. en noir et blanc au format 13,5 x 22 cm sous couverture brochée en couleurs et à rabats, 24 € (prix France)


[1] Tout comme son roman Le Festin en 2022, écoulé à près de 20 000 exemplaires.

[2] Résumé fourni par la maison d’édition.

Date de publication
lundi 22 mai 2023
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