« Robespierre, si tu bois la ciguë, je la boirai avec toi ! » (Jacques-Louis-David)

À l’occasion de l’exposition rétrospective présentée au Louvre du 15 octobre 2025 au 26 janvier 2026 pour célébrer le bicentenaire de la mort de l’artiste, les Éditions Gallimard publient avec le musée parisien un « Carnet d’expo » intitulé Jacques-Louis David,rédigé par un commissaire de l’événement, l’historien d’art français Sébastien Allard, conservateur général du Patrimoine.

Jacques-Louis David était un peintre et conventionnel français né le 30 août 1748 à Paris et mort le 29 décembre 1825 à Bruxelles. Il est considéré comme le chef de file du mouvement néo-classique, dont il représente le style pictural. Il a opéré une rupture avec le style galant et libertin de la peinture rococo du XVIIIsiècle représentée à l’époque par François Boucher (1703-1770) et Carle Van Loo (1705-1765), et revendiqué l’héritage du classicisme de Nicolas Poussin (1594-1665) et des idéaux esthétiques grecs et romains, en cherchant, selon sa propre formule, à « régénérer les arts en développant une peinture que les classiques grecs et romains auraient sans hésiter pu prendre pour la leur ».

Formé à l’Académie royale de peinture et de sculpture[1], il accéda à la renommée en 1784 avec Le Serment des Horaces.

Membre de ladite Académie royale, il combattit cette institution sous la Révolution (1789-1799) et entama en parallèle à sa carrière artistique une activité politique en devenant député à la Convention nationale (1792-1795) et organisateur des fêtes révolutionnaires.

Son engagement l’amena à voter la mort du roi Louis XVI (1754-1793), et son soutien en faveur de Maximilien de Robespierre (1758-1794) lui valut, à la chute de celui-ci, d’être emprisonné lors de la réaction thermidorienne[2].

Ses activités politiques prirent fin sous le Directoire (1795-1799).

Il devint membre de l’Institut et se prit d’admiration pour Napoléon Bonaparte. Il se mit à son service quand celui-ci accéda au pouvoir impérial, et il réalisa pour lui sa plus grande composition, Le Sacre de Napoléon.

Sous la Restauration, son passé de révolutionnaire régicide et d’artiste impérial lui valut d’être exilé. Il se réfugia à Bruxelles et continua son activité artistique jusqu’à sa mort en 1825[3].

Jacques-Louis David fut un artiste influent, formant une nouvelle génération de peintres, dont Jean-Auguste-Dominique Ingres (1780-1867).

Marat assassiné, 13 juillet 1793 (1793)

Huile sur toile, 165 x 128 cm

Bruxelles, Musées royaux des Beaux-Arts[4]

L’œuvre de Jacques-Louis David s’étend de la peinture d’histoire au portrait, reflétant les bouleversements de la Révolution française et de l’Empire napoléonien.

L’exposition – et donc l’ouvrage – propose une nouvelle lecture de son parcours artistique et politique, en explorant notamment son engagement révolutionnaire et sa confrontation avec la nouvelle génération d’artistes lors de son exil à Bruxelles, et met en lumière l’héritage durable de David dans l’histoire de l’art.

PÉTRONE

Jacques-Louis David par Sébastien Allard, Paris, Éditions Gallimard/Musée du Louvre, collection « Découvertes- Carnet d’expo », novembre 2025, 64 pp. en quadrichromie au format 12,5 x 17,8 cm sous couverture cartonnée en couleurs, 11,50 € (prix France)

INFORMATIONS PRATIQUES

Exposition Jacques-Louis David

Avec les prêts exceptionnels des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique

David est un monument. « Père de l’École française », « régénérateur de la peinture », il a créé des images qui hantent aujourd’hui encore notre imaginaire collectif : Marat assassiné, Bonaparte franchissant les Alpes, LeSacre de Napoléon… C’est à travers le filtre de ses tableaux que nous nous représentons les grandes heures de la Révolution et de l’Empire napoléonien, et dans ses portraits que revit la société de cette époque.

À l’occasion du bicentenaire de sa mort en exil à Bruxelles en 1825, le musée du Louvre offre une nouvelle vision sur une personnalité et une œuvre d’une richesse et d’une diversité exceptionnelles. L’exposition met en lumière la force d’invention et la puissance expressive de la peinture de Jacques-Louis David (1748-1825), plus chargée de sensations que ce que l’imposante rigueur de ses tableaux laisse penser.

L’exposition, qui embrasse la longue carrière d’un artiste qui a connu six régimes politiques et participé activement à la Révolution, réunit une centaine de prêts exceptionnels, dont l’imposant fragment du Serment du Jeu de Paume (dépôt du musée du Louvre au château de Versailles) et la version originale du célèbre Marat assassiné (Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles), sommet de son art[5].

Coordonnées :

Musée du Louvre

99 rue de Rivoli

F-75001 Paris

Tél. +33 (0)1 40 20 53 17

https://www.louvre.fr/contacts

Accès :

Bus :

Lignes 21, 27, 39, 67, 68, 69, 72, 74, 85, 95

Métro :

Lignes 1 et 7, station « Palais-Royal/Musée du Louvre »

Ligne 14, station « Pyramides »

Batobus :

Escale « Louvre », quai François Mitterrand.

Dates :

Du 15 octobre 2025 au 26 janvier 2026

Horaires :

Lundi, jeudi, samedi et dimanche : de 9h00 à 18h00

Mercredi et vendredi : de 9h00 à 21h00

Mardi : fermé

Fermé les 25 décembre et 1er janvier.

La dernière admission se fait 1 heure avant la fermeture.

L’ évacuation des salles commence 30 minutes avant la fermeture.

Tarifs :

Plein tarif : 22 €

Moins de 18 ans et moins de 26 ans résidents des pays de l’Espace économique européen : gratuit

https://www.louvre.fr/visiter/horaires-tarifs#tarifs

Commissaires de l’exposition :

• Sébastien Allard, conservateur général du Patrimoine, directeur du département des Peintures, musée du Louvre

• Côme Fabre, conservateur du Patrimoine au département des Peintures, musée du Louvre,

assistés d’Aude Gobet, cheffe du service étude et documentation du département des Peintures, musée du Louvre


[1] L’Académie royale de peinture et de sculpture était une ancienne institution d’État française chargée de réguler et d’enseigner la peinture et la sculpture en France durant l’Ancien Régime, de 1648 à 1793.

[2] « Réaction thermidorienne » est le nom donné à la période allant du 27 juillet 1794 au 26 octobre 1795. Succédant à la Terreur (1793-1794) menée par Robespierre, la réaction thermidorienne marqua le retour au pouvoir des modérés libéraux. La Convention adopta le 22 août 1795 la constitution de l’an III, qui mit en place le régime du Directoire (1795-1799), mettant fin au gouvernement révolutionnaire.

[3] Source : Wikipédia.

[4] Photo: https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=112018

[5] https://www.louvre.fr/expositions-et-evenements/expositions/jacques-louis-david

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Date de publication
samedi 1 novembre 2025
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