Ridiculus politicae…

Rassemblant le fruit du travail d’une vie de collectionneur, les Perles parlementaires de Paul Quimper, dont la 3e édition vient de paraître aux Éditions Horay à Paris (elles intègrent des bourdes proférées sous la Ve République), brillent de mille feux, ceux de l’éloquence débridée des élus de la Nation quand ils se laissent emporter par le verbe… ou par le fond de leur pensée.

Le résultat en est souvent cocasse, voire surprenant :

« En République, tous les citoyens sont égals. UNE VOIX A DROITE : Et fraternaux ! »

« Les socialistes ont toujours respecté Victor Schoelcher. J’ai d’ailleurs lu avec beaucoup d’intérêt un livre : Il est minuit, docteur Schoelcher ! VOIX AU CENTRE ET A DROITE : Schweitzer !

– Nous n’avons pas la même prononciation. Vous avez celle du Nord, j’ai celle du Midi, mais laissez-moi continuer ! »

« En vous écoutant, Monsieur le Secrétaire d’État, j’ai compris que c’était un dialogue de sourds. »

« Je demande le maintien de la suppression du rétablissement de ce paragraphe. »

« Il faut arriver à recréer davantage d’homogénéité dans cette pyramide, qui n’est pas une pyramide mais un sablier, et la transformer en cylindre. »

« Les pays étrangers n’ont pas changé de place, ou alors très peu. »

« Les vapeurs d’où sort la foudre sont formées par les larmes de l’innocence. »

Des propos que n’eussent bien évidemment pas désavoués le maire de Champignac si cher au cœur d’André Franquin, le génial dessinateur des aventures de Spirou et Fantasio ni notre ami Jean-Pierre Verheggen, orfèvre en textes surréalistes !

PÉTRONE

Perles parlementaires par Paul Quimper, Paris, Éditions Horay, 3e édition, septembre 2011, 120 pp. en noir et blanc au format 12 x 12 cm sous couverture brochée en couleurs, 5,90 € (prix France)

Date de publication
mercredi 28 septembre 2011
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