Des mots si doux…

Sous-titré Dictionnaire étymologique et historique du vocabulaire classique de la cuisine et de la gastronomie, Mots de table, mots de bouche, le dictionnaire aussi savant que passionnant de Claudine Brécourt-Villars paru aux Éditions de La Table Ronde à Paris comprend 500  articles illustrés par des citations puisées dans près de 350  œuvres du XIVe siècle à nos jours.

Grâce à lui, vous saurez tout de l’histoire de la pêche Melba, du poulet Marengo, du Saint-Honoré, du veau Orloff et du homard à l’américaine ou thermidor, inventé celui-ci pour fêter le triomphe d’une tragédie de Victorien Sardou, et vous n’ignorerez plus pourquoi telle sauce s’appelle béarnaise, béchamel, Mornay, rémoulade, Robert ou Soubise et telle préparation à la Du Barry, à la Dugléré, à la Duroc, à la reine ou à la Richelieu, pour quelle raison telle pâtisserie est baptisée amandine, conversation, petit-four ou religieuse et ce qu’il en est des origines de l’aligot, des amourettes, du baba, de l’épigramme, de la crêpe Suzette, du flan, de la frangipane, de la marmelade, des paupiettes, des pets-de-nonne, du pot-pourri, des profiteroles ou du waterzooï…

Un puits de science gastronomique…

PÉTRONE

Mots de table, mots de bouche par Claudine Brécourt-Villars, Paris, Éditions de La Table Ronde, collection « La petite vermillon », septembre 2013, 439 pp. en noir et blanc au format 10,7 x 17,8 cm sous couverture brochée en couleurs, 10,20 € (prix France)

Pour vous, nous avons recopié dans ce livre remarquable les quelques lignes suivantes :

Macédoine

Appellation attestée comme terme culinaire dans le Dictionnaire de l’Académie en 1740, donnée, par allusion plaisante à l’Empire d’Alexandre dans lequel s’affrontaient des peuples d’origine différente, à un mélange de légumes chauds ou froids, détaillés en petits dés et diversement assaisonnés (beurre fondu, vinaigrette, mayonnaise, etc.).

Se dit, par extension, d’un panaché de fruits coupés en menus morceaux, puis, par métonymie, des plats de légumes ou de fruits ainsi préparés.

« Ils aimaient les pâtés, les macédoines ornées de guirlandes de mayonnaise, les roulés de jambon et les bœufs en gelée : ils y succombaient trop souvent, et le regrettaient, une fois leurs yeux satisfaits, à peine avaient-ils enfoncé leur fourchette dans la gelée rehaussée d’une tranche de tomate et de deux brins de persil : car ce n’était, après tout, qu’un œuf dur. »

(Georges Perec, Les Choses, 1965.)

Date de publication
mardi 3 décembre 2013
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