Un grand rénovateur…

Docteur en histoire de l’art de la Sorbonne, ancien pensionnaire de la Villa Médicis à Rome, Neville Rowley a consacré sa thèse à la pittura di luce, la peinture de lumière, vaste mouvement qui occupa la scène artistique dans l’Italie du XVe siècle. Il a collaboré à l’exposition « Giorgio Morandi » au Metropolitan Museum de New York (2008) puis a été commissaire de l’exposition « Villa aperta », à la Villa Médicis (2009).

Outre différents articles dans des revues scientifiques, il a publié deux ouvrages aux Éditions Gallimard : Piero della Francesca, d’Arezzo à San sepolcro (2007) et Fra Angelico, peintre de lumière (2011) et il vient de faire paraître chez À Propos à Garches, au sein de la collection « Dans l’univers de… » recommandée par l’Association nationale française des Conseillers pédagogiques, un remarquable petit essai didactique intitulé Donatello. La renaissance de la sculpture, très clair et fort bellement illustré, consacré au grand artiste florentin (ca 1386-1466), l’un des cinq rénovateurs de l’art italien avec Masaccio, Brunelleschi, Ghiberti et Luca della Robbia.

Voici la présentation de l’éditeur :

« Donatello ? Si le nom est connu, l’œuvre l’est moins. Pourtant, avec son style en perpétuel renouvellement, plein d’ingéniosité, doté d’une imagination des plus fertiles, Donatello va bouleverser l’art de la sculpture de la pré-Renaissance et il est l’un des acteurs majeurs de cet immense mouvement artistique et culturel qui naît à Florence au début du XVe siècle : la Renaissance. Puisant aux sources de la sculpture antique, il n’hésite pas à donner aux visages et aux poses de ses statues une expressivité jusque-là inédite, alors que la conscience individuelle commence à peine à s’affirmer.

Doté d’une énergie débordante et d’une imagination fertile, il travaille aussi bien l’argile et le bronze que le bois et le marbre, multiplie les commandes à Florence, Sienne et Padoue, et s’impose dans la sculpture monumentale aussi bien que dans le bas-relief. Plongé dans l’effervescence du début du XVe siècle à Florence, il eut pour ami et, à l’occasion, rival, l’architecte Brunelleschi, et fut protégé par Côme de Médicis, admirateur éperdu du génie de l’artiste.

Tout en nous faisant revivre l’effervescence des débuts de la Renaissance aux côtés de Donatello, Neville Rowley nous invite à une lecture lumineuse de ses œuvres, parfois empreintes d’une puissance presque martiale ou au contraire très émouvantes. »

L’occasion d’admirer de bien belles choses, comme le Christ en croix (ca 1408), le Saint Georges (ca 1417), la Vierge à l’enfant (ca 1420), le Couronnement de la Vierge (1434-1437), le David (ca 1435), l’Annonciation Cavalcanti (ca 1435), la Statue équestre du Gattamelata (ca 1443), Marie-Madeleine (ca 1453) ou encore Judith et Holopherne (1457-1564), un véritable éblouissement !

PÉTRONE

Donatello La renaissance de la sculpture par Neville Rowley, Garches, Éditions À Propos, collection « Dans l’univers de… », septembre 2013, 64 pp. en quadrichromie au format 15,2 x 21 cm sous couverture brochée en couleurs et à rabats, 12,50 € (prix France)

Date de publication
mercredi 4 décembre 2013
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