Le savoir-faire de chez nous !

Dans Bières d’artisans en Wallonie et à Bruxelles paru aux Éditions Racine à Bruxelles, Michel Verlinden passe en revue le travail exceptionnel de vingt artisans brasseurs [1] dont le dynamisme et le savoir-faire en matière de bière spéciales ont redynamisé ce secteur d’activité de tradition ancestrale dans nos régions.

Avec succès auprès du public belge, mais aussi sur des marchés à l’export comme les États-Unis et l’Italie où leurs bières d’épeautre, leurs « porters » crémeux, leurs saisons désaltérantes, leurs blondes vivifiantes, leurs blanches au feu de bois et autres stouts Big Mama ou lambics à la quetsche font de plus en plus d’heureux.

Chaque bière est présentée en détail (histoire, fiche technique, origine du nom, description de l’étiquette, présentation de la brasserie et du maître brasseur, conseils de celui-ci, fiche de dégustation par un expert, bonnes adresses pour la savourer et recette de cuisine du terroir) et illustrée de superbes photographies qui donnent soif… d’en savoir plus !

Mais avec modération, indeed.

PÉTRONE

Bières d’artisans en Wallonie et à Bruxelles par Michel Verlinden & Christophe Gillard, préface d’Éric Boschman, photographies d’Alexandre Bibaut, Bruxelles, Éditions Racine, décembre 2013, 208 pp en couleurs au format 25 x 28 cm sous couverture cartonnée en couleurs, 29,95 €

Pour vous, nous avons repris dans cet ouvrage houblonné les informations suivantes :

Val-Dieu Triple

S’il n’existe que huit bières trappistes dans le monde (dont six sont belges), on produit plus de deux cents bières d’abbaye rien que dans notre pays et la Val-Dieu Triple brassée au monastère cistercien du Val-Dieu fondé à à Aubel en 1216 se singularise parmi ces dernières par le fait que sa recette a été retrouvée après de longues recherches parmi les 40 000 ouvrages de la bibliothèque abbatiale.

Contrairement à la plupart de ses concurrentes, la Triple est donc une vraie bière d’abbaye, de fermentation haute, non pasteurisée, simple, sans aromate et brassée – par « une » maître brasseur de 32 ans, Virginie Harzé, le fait mérite d’être souligné– selon l’ancienne méthode à infusion.

Le résultat ?

Un nectar à 9% excellent et digeste, au nez à la fois pointu et corsé, affichant une couleur d’un jaune chaleureux légèrement voilé et offrant, en milieu de bouche, une saveur légèrement sucrée où se mêlent amertume et douceur sous une mousse blanche peu onctueuse en raison de son volume d’alcool élevé.

Un must en accompagnement des préparations (de lapin, par exemple) et des fromages des terroirs wallons !


[1] Brasseries Sainte-Hélène à Virton (Symcoe Lager), de Bellevaux à Malmedy (Black), Novabirra à Braine-l’Alleud (Big Mama),  Caracole à Falmignoul (Troublette), des Légendes à Irchonwelz (Saison Voisin),  de et à Blaugies (Saison d’épeautre), de Cazeau à Templeuve (Saison Cazeau),  à vapeur à Pipaix (Saison de Pipaix), de et à Jandrain-Jandrenouille (IV Saison), Dupont à Tourpes (Bons Vœux), Millevertus à Tintigny (Vertus Ose), Forestinne à Falmignoul (Primoria), de la Lesse à Éprave (La Cambrée), de et à Rulles (Rulles Estivale), Tilquin à Rebecq (Quetsche à l’ancienne), du Val-Dieu à Aubel Val-Dieu Triple), Les 3 Fourquets à Bovigny (Lupulus Blonde), Notre-Dame de Saint-Rémy à Rochefort (Trappistes Rochefort 10)  et, à Bruxelles, de la Senne (Zinnebir) et Cantillon (Cantillon Iris).

Date de publication
vendredi 21 mars 2014
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