« J’avais foi en la possibilité d’une chose de ce genre ! » (Friedrich Nietzsche à propos de Carmen)

Georges BizetNé en 1970, le polytechnicien, haut fonctionnaire, critique musical et biographe français Jérôme Bastianelli a participé aux dictionnaires Tout Mozart de A à Z, Tout Bach et Tout Verdi (Robert Laffont, collection « Bouquins », 2006, 2009 et 2013) et édité les textes de Proust sur Ruskin. Il écrit régulièrement dans le magazine Diapason et est également l’auteur de biographies de Federico Mompou (Payot, Lausanne, 2003), Félix Mendelssohn (Actes Sud, 2008) et Piotr Ilitch Tchaïkovski (Actes Sud, 2012). Il occupe actuellement les fonctions de directeur général délégué au musée du quai Branly.

Il a fait paraître récemment chez Actes Sud, dans la fameuse collection « Classica », un épatant Georges Bizet dans lequel il se penche sur la destinée et l’œuvre du compositeur né le 25 octobre 1838 à Paris et mort d’un infarctus le 3 juin 1875 à Bougival (Seine-et-Oise) à l’âge de 36 ans, surtout connu pour l’opéra Les Pêcheurs de perles (1863), la musique de scène L’Arlésienne et l’opéra-comique Carmen (1875), adapté de la nouvelle de Prosper Mérimée.

Voici ce que l’auteur nous dit de son ouvrage :

« Pour le biographe, Bizet représente un cas un peu particulier. Durant sa vie, hélas trop courte, on ne note rien de très aventureux. Ce qui fait l’intérêt de son parcours, ce sont les doutes, les renoncements, pour ne pas dire les compromissions qui le parsèment, jusqu’au chef-d’œuvre final qu’est Carmen.

Malgré ses facilités artistiques, il passa son existence à chercher la clé de la réussite, écartant plus ou moins inconsciemment celles que la vie lui tendait.

Articulé en quatre chapitres, notre portrait· reprend, avant d’analyser l’avènement de L’Arlésienne et de Carmen, chacune de ces possibilités avortées, classées par genre musical : symphoniste de génie, pianiste virtuose, compositeur lyrique indécis.

À chaque étape de ce parcours, on verra apparaître des signes semblant annoncer Carmen. Méfions-nous pourtant d’une lecture a posteriori, qui ne verrait dans la vie de Bizet qu’un tortueux cheminement vers le chef-d’œuvre. Cherchons-y au contraire les traces de ce qu’auraient été les œuvres géniales qui seraient venues après Carmen si Bizet n’était pas mort si tôt. »

Hélas…

À l’instar de tous les volumes de la collection « Classica », cette biographie à rebondissements est en outre enrichie d’un double index, de repères bibliographiques et d’une discographie.

PÉTRONE

Georges Bizet par Jérôme Bastianelli, Arles, Actes Sud, collection « Classica », septembre 2015, 167 pp. en noir et blanc au format 10 x 19 cm sous couverture brochée en quadrichromie, 17,80 € (prix France)

Catalogue des œuvres de Georges Bizet

Œuvres lyriques :

Le Docteur Miracle, opérette (1856)

Don Procopio, opéra-bouffe (1858-59), créé en 1906

La Prêtresse, opérette inachevée

Les Pêcheurs de perles, opéra (1863)

Ivan IV, (1862-65) créé en 1946

La Jolie Fille de Perth, opéra (1866)

Noé, opéra de Fromental Halévy achevé par Georges Bizet (1869)

Djamileh, opéra en un acte (1871)

L’Arlésienne, musique de scène (1872) (il a ensuite fait une suite de l’arlésienne pour la pièce d’Alphonse Daudet)

Carmen, opéra-comique (1875)

Musique pour orchestre :

Symphonie en ut majeur (1855)

Ouverture (1855)

Suite d’orchestre : Scherzo et Andante, Marche funèbre (1860-1861)

Six Chants du Rhin (1865)

Marche funèbre (1868-69)

Symphonie « Roma » ou Souvenirs de Rome (1860-68, révisée en 1871)

Jeux d’enfants, suite orchestrale tirée des n°2, 3, 6, 11 et 12 de la Suite pour piano à quatre mains (1872)

L’Arlésienne, suite n°1 (1872) – La suite n°2 a été orchestrée après la mort du compositeur par Ernest Guiraud.

Patrie, ouverture symphonique (1873)

Musique pour piano :

Grande valse de concert en mi bémol (1854)

Nocturne en fa majeur (1854)

Trois esquisses musicales (1858)

Chants du Rhin (1865)

Variations chromatiques de concert (1868)

Nocturne en ré majeur (1868)

Jeux d’enfants, douze pièces pour duo ou piano à quatre mains (1871)

Musique chorale :

Valse en sol majeur, pour chœur mixte et orchestre (1855)

La Chanson du Rouet, pour voix solo et chœur mixte (1857)

Clovis et Clotilde, cantate (1857)

Te Deum, pour soprano, ténor, chœur mixte et orchestre (1858)

Vasco de Gama, ode-symphonie (1859-60)

La mort s’avance, pour chœur mixte et orchestre (1869)

Mélodies :

Vieille Chanson (1865)

Après l’hiver (1866)

Feuilles d’album, six chansons (1866)

Chants des Pyrénées, six chansons folkloriques (1867)

Berceuse (1868)

La Coccinelle (1868)

Sérénade : Ô, quand je dors (1870)

Absence (1872)

Chant d’amour (1872)

Écrits :

Lettres à un ami, 1865-1872 [1]

[1] Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Bizet

Date de publication
vendredi 12 février 2016
Entrez un mot clef :