Pérégrination amoureuse…

J'ai senti battre notre cœur

Après Les fées penchées (2014) et Le Vampire de Clichy (2015), deux romans publiés à Bruxelles par les Éditions Onlit, Véronique Janzyk revient sur le devant de la scène littéraire chez le même éditeur avec J’ai senti battre notre cœur, le court récit d’une relation sentimentale basée sur la marche, les livres et l’amour physique, une pure merveille de finesse, d’observation, de sensibilité et, surtout, de style pointilliste parfaitement maîtrisé dans de courts chapitres très subtils.

Qu’on en juge :

« Tu as le teint brun des paysans et des marins, des grands et petits voyageurs. Tu dors sur le dos, hiératique. Tu dors debout, comme un gisant prêt à te relever. Tes pommettes, ton nez, ton menton, ton cou se dessinent à contre-jour. Je ne te vois jamais de face quand tu dors.

Tu dors comme s’il allait falloir s’éveiller. La menace est toujours possible. Tu es toujours prêt à marcher.

Ou alors tu dors en me tournant le dos. Je vois ton dos. Je te vois devant moi. Là encore.

Tu crois défier le temps. Mais en marchant devant, tu permets à la distance de s’installer entre nous. Tu incarnes l’avance que tu as sur moi. »

Du Théo van Rysselberghe sur papier…

PÉTRONE

J’ai senti battre notre cœur par Véronique Janzyk, Bruxelles, Onlit-Éditions, octobre 2017, 103 pp. en noir et blanc au format 12 x 19,2 cm sous couverture brochée et jaquette en couleurs, 12 €

Date de publication
mardi 10 octobre 2017
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