Genèse d’une œuvre majeure…

À l’occasion de l’exposition Tintoret – Naissance d’un génie présentée au musée du Luxembourg à Paris du 7 mars au 1er juillet 2018 pour célébrer le 500anniversaire de la naissance du peintre vénitien (1519-1594), les Éditions Gallimard et la Réunion des Musées nationaux à Paris se sont associées pour publier un « carnet d’expo » éponyme du plus bel effet rédigé par Guillaume Cassegrain, professeur d’histoire de l’art à l’université de Grenoble et grand spécialiste de la production picturale dans la Cité des Doges.

Le Tintoret (1518-1594) [1], est, avec le Titien (1488-1576) et Véronèse (1528-1588), l’un des peintres les plus fascinants de la Renaissance vénitienne et l’exposition met à l’honneur ses « œuvres de jeunesse ».

La plus ancienne que l’on conserve de sa main, L’Adoration des mages, est exécutée alors qu’il n’a pas vingt ans. Des commandes importantes du début des années 1550 contribuent ensuite à le propulser sur le devant de la scène : Le Péché originel pour une l’une des plus importantes confréries de la ville, la Scuola Grande di San Marco, ou La Princesse, saint Georges et saint Louis pour le siège d’une administration vénitienne, près du Rialto.

C’est une période déterminante pour comprendre comment ce jeune homme ambitieux, pétri de tradition vénitienne, mais ouvert aux multiples nouveautés venues du reste de l’Italie [2] et brillant maître du clair-obscur, est décidé à renouveler la peinture dans une Venise cosmopolite en associant la couleur du Titien au dessin de Michel-Ange.

Qu’il s’agisse de peinture religieuse ou profane, de décors de plafond ou de petits tableaux rapidement exécutés, de portrait de personnalités en vue ou d’amis proches, de dessins ou d’esquisses, les œuvres exposées rendent compte de la diversité du travail du Tintoret et de sa volonté de frapper l’œil et l’esprit par son audace.

La Princesse, saint Georges et saint Louis (1552)

Huile sur toile, 226 x 146 cm, Gallerie dell’Accademia, Venise

Un livre à acquérir et une exposition à ne pas manquer !

PÉTRONE

Tintoret – Naissance d’un génie par Guillaume Cassegrain, Paris, Éditions Gallimard et Rmn – Grand Palais, collection « Découvertes Gallimard – Carnet d’expo », mars 2018, 64 pp. en quadrichromie au format 12 x 17 cm sous couverture cartonnée en couleurs, 9,20 € (prix France)

INFORMATIONS PRATIQUES

Musée du Luxembourg

19 rue de Vaugirard

75006 Paris

Tél. : 00 33 1 40 13 62 00

Tarifs :

Plein tarif : 13 €

Tarif réduit : 9 € (16-25 ans inclus, demandeur d’emploi et familles nombreuses)

Tarif spécial jeunes : 9 € pour 2 personnes de 16 à 25 ans inclus, du lundi au vendredi après 16h

Gratuit pour les moins de 16 ans et les bénéficiaires des minima sociaux

Des audioguides (en 4 langues : français, anglais, espagnol et allemand et une version enfant) sont proposés sur place à la location au tarif de 5 € par appareil

Horaires d’ouverture du musée :

À partir du 7 mars pour l’exposition Tintoret – Naissance d’un génie

Du lundi au jeudi de 10h30 à 18h.

Vendredi, samedi, dimanche et jours fériés de 10h30 à 19h.

Fermeture le 1er mai

(Pas de jour de fermeture hebdomadaire)

Accès :

En transports en commun :

RER : ligne B, arrêt Luxembourg (sortie Jardin du Luxembourg)

Métro : ligne 4, arrêt Saint Sulpice ; ligne 10, arrêt Mabillon

Bus : lignes 58, 84, 89, arrêt Luxembourg ; lignes 63, 70, 87, 86, arrêt Saint Sulpice

En voiture :

Parking Marché Saint-Germain (accès par la rue Lobineau, Paris 6e)

Parking Place Saint Sulpice, Paris 6e

 

[1] Le Tintoret, de son vrai nom Jacopo Comin, doit son surnom (« le petit teinturier ») à son père, Battista Robusti, qui travaillait dans une teinturerie (tintorìa en italien).

[2] Comme les courants maniéristes toscan, romain et émilien diffusés à Venise par des artistes comme Sansovino, Salviati et Schiavone.

Date de publication
dimanche 25 février 2018
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