C’est Byzance !

Docteure en archéologie (Université de Paris 1, 1996), Catherine Vanderheyde (°1969) est maître de conférences habilité à diriger des recherches en histoire de l’art et archéologie du monde byzantin à l’université de Strasbourg et chargée de cours à temps partiel à l’Université libre de Bruxelles.

Elle publie aux Éditions A. & J. Picard à Paris, issu de son mémoire d’habilitation à diriger des recherches soutenu en 2014 à l’École pratique des hautes études, La sculpture byzantine du IXe au XVe siècle. Contexte – mise en œuvre – Décors, un volumineux ouvrage richement illustré qui offre une synthèse originale et novatrice sur la sculpture byzantine médiévale.

Extraits de la quatrième de couverture :

« Situé à la croisée de l’histoire de l’art et de l’archéologie, ce domaine est resté longtemps méconnu en raison de sa singularité par rapport aux célèbres sculptures antiques et gothiques en ronde-bosse. Cette étude fait œuvre de réhabilitation et révèle de véritables trésors artistiques.

Elle va bien au-delà de l’analyse stylistique et esthétique d’un choix d’œuvres sculptées qui caractérisait l’unique ouvrage de synthèse paru sur le sujet (André Grabar, 1976), et propose une approche radicalement nouvelle de la sculpture, envisagée comme l’expression d’un savoir-faire, mais aussi comme production sociale.

Chaque œuvre sculptée est examinée en tant qu’objet archéologique sous toutes ses facettes : matériau (marbre, mais aussi calcaire, plâtre, bois et remplois), mise en œuvre (outils et techniques utilisés), choix et signification des décors abstraits et figurés, emplacement dans son environnement architectural et liturgique, rôle idéologique et économique des commanditaires, localisation et organisation des équipes de sculpteurs.

Icône en calcaire sculpté de la Vierge orante, Musée byzantin de Thessalonique © Photo Musée archéologique de Varna

Cette synthèse emmène le lecteur dans une série insoupçonnée de questionnements et de problématiques : goût pour l’insertion de matières colorées, interactions avec les arts somptuaires, mais aussi avec les mosaïques et les fresques de l’espace décoré, rôle des modèles et des filiations, choix et symbolisme des motifs sculptés, place pour l’innovation…

Le lecteur pourra ainsi mieux comprendre les spécificités, les renouvellements et les originalités de cette production jusqu’ici négligée par rapport à celle caractérisant les autres domaines de l’art médiéval. »

Une belle découverte !

PÉTRONE

La sculpture byzantine du IXe au XVe siècle. Contexte – mise en œuvre – Décors par Catherine Vanderheyde, Paris, Éditions A. & J. Picard, octobre 2020, 364 pp. en quadrichromie au format 19 x 24,8 cm sous couverture cartonnée en couleurs, 49 € (prix France)

TABLE DES MATIÈRES

CARTE

PRÉFACE

INTRODUCTION

Les grandes lignes de l’historiographie relative à la sculpture byzantine

Angles d’approche, limites chronologiques et géographiques

CONTEXTE HISTORIQUE

La querelle iconoclaste et les prémices d’un nouvel âge d’or

La renaissance macédonienne (867-1056)

Les dynasties des Comnènes et des Anges (1081-1204)

La prise de Constantinople par les Latins en 1204, le morcellement de l’Empire et sa restauration sous les Paléologues

DE LA RONDE-BOSSE AU BAS-RELIEF ARCHITECTURAL

Attachement et détachement progressif de la tradition gréco-romaine

Préservation et imitation du passé

Transformation de la place et de la fonction de la sculpture

Principales étapes du développement de la sculpture byzantine médiévale

Fonctions structurale, liturgique et décorative de la sculpture au IXe siècle

Diversification des fonctions, des techniques et des décors aux Xe et XIe siècles

Maîtrise des différentes techniques et intégration d’influences extérieures aux XIIe et XIIIsiècles

Décor architectural répétitif et essor du bas-relief figuré sur les sépultures aux XIIIe et XIVsiècles

Continuités et aspects hybrides des sculptures au XVe siècle

MISE EN ŒUVRE

Les commanditaires

L’importance du rôle des ecclésiastiques

La multiplication des commanditaires en Grèce centrale et dans le Péloponnèse

Désignation et mode de travail des sculpteurs

Les informations livrées par les sources écrites et l’épigraphie

L’apport de l’étude archéologique des sculptures

Les matériaux utilisés

Prédominance des marbres et des pierres colorées

Les autres matériaux : pierres calcaires, plâtre, bois et terre cuite

Les remplois

Les principaux outils du sculpteur

Le ciseau

La pointe

Le ciseau grain d’orge

Le trépan

La scie

Les techniques les plus répandues

La sculpture ajourée

Le bas-relief

Le champlevé et la technique à incrustation de matière colorée

La technique a deux niveaux de relief

La technique du plâtre moulé et incisé

La polychromie : une technique de finition

DÉCOR ANICONIQUE ET DÉCOR FIGURÉ

Le décor aniconique

Le rôle structurant des motifs géométriques

Essor, variété et transformations de l’ornementation végétale

Les inscriptions grecques et pseudo-coufiques

Les motifs aniconiques apotropaïques

Les reprises et les adaptations de compositions décoratives anciennes

Les motifs zoomorphes et les créatures hybrides

Classement chronologique à l’aide d’exemples choisis

Décryptage du sens attribué à certains décors zoomorphes

Créatures hybrides et monstres

Les représentations anthropomorphes

Icônes et images votives

Personnages et scènes profanes

CONCLUSION

NOTES

BIBLIOGRAPHIE

GLOSSAIRE

INDEX

Date de publication
dimanche 8 novembre 2020
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