Un champion qui a inspiré la série Netflix « Le Jeu de la dame »

Le Jeu de la dame (The Queen’s Gambit) est une mini-série américaine créée par Scott Frank et Allan Scott, adaptée du roman éponyme de Walter Tevis publié en 1983 et mise en ligne le 23 octobre 2020 sur Netflix. Son grand succès international a relancé la popularité du jeu d’échecs, auprès des jeunes notamment.

Cette fiction suit Elisabeth Harmon, une orpheline prodige des échecs, de huit à vingt-deux ans, dans sa quête pour devenir la meilleure joueuse d’échecs du monde, tout en luttant contre des problèmes émotionnels et une dépendance aux drogues et à l’alcool. L’histoire commence au milieu des années 1950 et se poursuit dans les années 1960.

On y voit notamment un joueur américain hors norme défiant la suprématie échiquéenne russe d’après-guerre qui évoque Bobby Fischer (Chicago, 1943 – Reykjavik, 2008) affrontant Boris Spassky (Leningrad, 1937), et l’affrontement qui clôt la série fait écho au « match du siècle » qui opposa les deux joueurs pour le titre de champion du monde d’échecs en 1972[1].

Dans Bobby Fischer – L’ascension et la chute d’un génie des échecs, le scénariste brésilien Wagner Willian et le dessinateur allemand Julian Voloj retracent le parcours de vie erratique de cette personnalité singulière.

Présentation de l’éditeur :

« Véritable prodige ayant grandi dans un milieu modeste à Brooklyn, Bobby Fischer devient à 14 ans le plus jeune champion d’échecs des États-Unis. Jusqu’à son titre de champion du monde en 1972 où, en pleine guerre froide, il bat le Russe Boris Spassky, mettant ainsi fin à la suprématie soviétique, il révolutionne son art.

Mais au lendemain de cette victoire spectaculaire, à moins de 30 ans, adulé par le monde entier, il décide de mettre un terme à sa carrière et sombre dans la démence.

Il entame alors une vie d’errance qui le conduira à l’exil, lui qui avait pourtant été porté en triomphe par les Américains.

Ce roman graphique retrace la destinée chaotique et fascinante d’un génie sacré Roi des échecs avant d’en devenir le Fou. »

Tant il est vrai, comme l’assuraient les Romains dans l’Antiquité, qu’il faut naître roi ou fou pour faire ce que l’on veut…

PÉTRONE

Bobby Fischer – L’ascension et la chute d’un génie des échecs, scénario de Wagner Willian, dessins de Julian Voloj, ouvrage traduit de l’anglais (États-Unis) par Antoine Chainas, Paris, Éditions Les Arènes, septembre 2021, 173 pp. en noir et blanc au format 17,6 x 24,9 cm sous couverture cartonnée en couleurs et à rabats, 22 € (prix France)


[1] De plus, Bobby Fischer a lui aussi eu un père absent, et une mère qui est sortie très tôt de sa vie , quand il avait 17 ans (source : Wikipédia).

Date de publication
samedi 28 août 2021
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