« Il n’y a plus d’après / À Saint-Germain-des-Prés… » (Guy Béart)

Médecin et homme de lettres français, Christian Dedet (°1936) a connu de beaux succès de plume et de librairie, notamment avec La Mémoire du fleuve, (Phébus, 1984, prix des Libraires 1985), qui s’adresse aux amoureux de l’Afrique, un récit maintes fois réédité tout comme Le Secret du Dr. Bougrat (Phébus, 1988), Ce violent désir d’Afrique (Flammarion, 1995) ou encore Histoire d’eaux (Éditions du Rocher, 2006).

Durant sa carrière, il a publié nombre de chroniques, pages ou articles de critique littéraire, notamment dans les hebdomadaires Arts, Le Figaro littéraire, Les Nouvelles littéraires ainsi que des textes et des études dans des revues comme La Table ronde, La Nouvelle Revue française, La Revue de Paris, La Revue des Deux Mondes, L’Herne, Esprit (dont il fut membre du comité littéraire).

Il collabora également sur des sujets d’actualité avec les quotidiens Le Figaro (à propos des livres du monde arabo-islamique), Le Monde (dont il fut envoyé spécial en Afrique), et surtout Combat d’Henri Smadja, puis Le Quotidien de Paris (dans les pages lettres) de Philippe Tesson.

Le troisième volume, Nous étions trop heureux (1967-1970), de son journal intime et littéraire – dont chaque tome peut se lire indépendamment des autres : Sacrée Jeunesse (1958-1962), L’Abondance et le rêve (1962-1966) – commence par la recherche du grand amour dans une sublime Sicile d’hiver, puis suit les événements, les idées, les instantanés qui, de mai 1968 au départ du général De Gaulle, ont marqué l’auteur qui traite largement de ses rencontres et de ses amitiés littéraires (on croise les noms de Louis-Ferdinand Céline, Joseph Delteil, Henry de Montherlant, Marcel Jouhandeau, Alexandre Vialatte, Roger Nimier, Antoine Blondin, mais aussi de Pierre Drieu la Rochelle, Alfred Fabre-Luce, André Fraigneau, Jean Cocteau, André et Clara Malraux, Pierre Emmanuel, François Mauriac, Roland Laudenbach, Dominique de Roux, François Nourissier, Michel Déon, Maurice Ronet, et, parmi les rares gens de gauche cités avec quelque bénévolence, d’Henri Guillemin), de la vie au sein de maisons d’édition comme Le Seuil, de ses activités journalistiques, de ses passions littéraires marquées par divers ouvrages, mais aussi du spectacle du monde d’alors et de celui des mondanités germanopratines de l’intelligentsia de droite…

PÉTRONE

Nous étions trop heureux – Journal 1967-1970 par Christian Dedet, Paris, Éditions de Paris Max Chaleil, septembre 2021, 376 pp. en noir et blanc au format 15 x 23 cm sous couverture brochée en couleurs, 20 € (prix France)

Date de publication
lundi 22 août 2022
Entrez un mot clef :