Docteur en histoire de l’université Paris-Ouest Nanterre-La Défense (en 2014 avec mention très honorable et félicitations du jury[1]) et chercheur associé à l’Institut français du Proche-Orient, Boris James est maître de conférences à l’université Paul-Valéry Montpellier-3.

Il est l’auteur de Saladin et les Kurdes (Fondation-Institut kurde de Paris, 2006), Les Kurdes en 100 questions. Un peuple sans État (Tallandier, 2018) avec Jordi Tejel Gorgas et Genèse du Kurdistan (Éditions de la Sorbonne, 2021).

Aux Éditions Que sais-je ? à Paris, il a fait paraître Les Kurdes, un court essai sur l’histoire et les perspectives actuelles de ces populations majoritairement musulmanes composées de 30 à 40 millions d’âmes faisant montre d’une grande diversité culturelle, sociale et politique, réparties pour la plupart entre la Turquie, l’Iran, l’Irak et la Syrie en raison du fait que le Kurdistan n’a jamais été unifié sous une même autorité politique et parce que le démembrement de l’Empire ottoman, au début du XX^e siècle, a provoqué la division de cet immense territoire.

Et si aujourd’hui, à en croire l’auteur, on ne peut ignorer la « question kurde », l’omniprésence des revendications qu’elle génère et la prégnance des conflits qui lui sont liés dans une région géopolitiquement complexe, il n’en demeure pas moins que des questions se posent sur les ressorts de l’unité et les facteurs de division de ce peuple pour le moins indocile…

Une synthèse très documentée !

PÉTRONE

Les Kurdes par Boris James, Paris, Éditions Que sais-je ?, collection « Histoire », octobre 2023, 128 pp. en noir et blanc au format 11,5 x 17,6 cm sous couverture brochée en couleurs, 10 € (prix France)

SOMMAIRE

Introduction

I. Généralités : territoires, langues et cultures

II. La préhistoire kurde : mythes d’origine et traces philologiques antiques

Chapitre premier – Kurdes et Kurdistan dans l’Empire islamique (VII^e-XX^e siècle)

I. La naissance du Kurdistan en Islam : entre géographie et politique

II. Tribus et pouvoirs kurdes en Islam (IX^e-XII^e siècle)

III. Saladin et les Ayyoubides (XII^e-XIII^e siècles) : la dynastie kurde par excellence

IV. Les émirats kurdes des Mamelouks aux Ottomans (XIII^e-XVI^e siècle) : « une forteresse d’airain » contre l’Iran

V. L’intégration du Kurdistan ottoman : vie et mort des principautés kurdes

Chapitre II – Débuts de la question kurde contemporaine

I. Traité de Sèvres, traité de Lausanne (1920-1922) : rêve d’État déçu

II. Révoltes multiples et répressions des États centraux

Chapitre III – Dynamiques transfrontalières et contextes nationaux

I. La prolongation de la révolte barzaniste en Irak (1961-1980)

II. Du Chah à Khomeiny : le slogan de l’autonomie en Iran

III. La résilience des Kurdes de Syrie

IV. L’hégémonie du PKK dans un contexte autoritaire en Turquie (1978-2000)

Chapitre IV – Des années de plomb au « moment kurde » (1980-2014)

I. D’Anfal à la guerre fratricide au Kurdistan d’Irak

II. Contre-insurrection et dérive mafieuse en Turquie : l’État profond contre le PKK

Les proto-souverainetés kurdes : nouveaux enjeux

Carte

Bibliographie

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[1] Titre de sa thèse : « Les Kurdes dans l’Orient mamelouk et mongol de 1250 à 1340 : entre marginalisation et autonomie ».